Interrogés par la rédaction de Laura Dave Média, l’actrice Jeanne Mbenti et le réalisateur Thierry Ntamack s’expriment sans détour sur la nécessité de renforcer les formations dans le secteur cinématographique. Deux voix influentes, deux constats convergents sur les défis de la professionnalisation dans l’univers du 7e art camerounais.
Actrice emblématique du paysage audiovisuel camerounais, Jeanne Mbenti insiste sur l’importance des bases techniques pour tout professionnel du métier. Pour elle, la formation reste un passage essentiel pour tout artiste désireux de performer avec justesse : « Avant de se lancer, il faut acquérir les bons réflexes. Interpréter une scène, transmettre une émotion, gérer la diction. Cela demande une préparation sérieuse », confie-t-elle.
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Connue pour son expérience et son engagement dans le cinéma local, l’actrice pointe également les défaillances souvent observées sur les plateaux : mémorisation approximative, posture scénique fragile, ou encore diction mal maîtrisée. Selon elle, ces lacunes pourraient être évitées avec une approche plus structurée de l’apprentissage du métier.
De son côté, Thierry Ntamack, acteur et réalisateur bien connu du public camerounais, abonde dans le même sens : « Le cinéma camerounais peut rayonner, mais cela passe par la qualité. Et la qualité commence par la formation », déclare-t-il.
Lui aussi rappelle que seule une base solide peut permettre au cinéma national de rivaliser avec les grandes industries africaines ou internationales. Il insiste sur la rigueur, la discipline et la technique comme leviers de transformation du secteur : « Si le travail est bien fait, il n’y a aucune raison d’avoir des complexes face aux autres pays », ajoute-t-il.
Le message est clair : pour ces deux célébrités camerounaises, la formation ne relève plus du choix mais de l’évidence. Dans un secteur en plein essor, marqué par l’émergence de nouveaux talents et l’intérêt croissant des plateformes de diffusion, leur prise de parole vient souligner une réalité : sans transmission de savoir-faire, le cinéma camerounais ne pourra atteindre son plein potentiel.
Leurs déclarations s’inscrivent dans une dynamique plus large où les voix influentes du showbiz camerounais commencent à se mobiliser pour professionnaliser l’industrie.
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Rosy Mireille NANJIP