Le réalisateur, scénariste et producteur camerounais Narcisse Wandji a récemment exprimé ses préoccupations concernant la qualité des films produits localement. Sa déclaration a suscité une série de réactions, mettant en lumière les défis auxquels l’industrie cinématographique camerounaise est confrontée.
Le 29 mai 2025, le réalisateur camerounais Narcisse Wandji a publié un message qui n’a pas laissé indifférent. En quelques lignes, il remet en question la qualité des productions locales : « Faire du cinéma n’a jamais été aussi facile. non, mais on est où là. Prenons du temps pour bien faire les choses. C’est quoi ces films fastfood ? Arrêtez ça ! ».
Ce message, partagé sur l’une de ses pages sociales, a immédiatement déclenché une vague de réactions. Les commentaires se sont multipliés, exprimant désaccords, ras-le-bol et appels à la réalité du terrain.


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Une pluie de commentaires critiques
Dans les heures suivant la publication, de nombreux internautes ont exprimé leur mécontentement. Plusieurs dénoncent une attitude jugée condescendante, pointant les difficultés rencontrées par ceux qui produisent avec peu de moyens : « c’est leur point fort de rabaisser le travail des autres. eux qui ont les financements et font les vrais films sont-ils professionnels ? payent-ils bien leurs employés et à temps ? les castings sont-ils dans le respect des normes ou par les amitiés-affinités ? », « ce n’est pas ces cinéastes qu’on doit blâmer, mais le système en place qui n’accompagne pas comme dans d’autres pays. étant des passionnés de ce métier que de crever de faim, ils font avec les moyens de bord », « on a quel budget, encadrement, organisation ??? c’est vous les aînés, quand on vient vers vous avec les scénarios, vous repoussez. après, vous êtes les soi-disant premiers à critiquer », peut-on lire dans les commentaires.
Pour d’autres, l’appel est clair : il faut montrer l’exemple avant de critiquer :« le changement commencera par nous-mêmes. je pense qu’il faudrait que les dénonciateurs créent eux, des projets dignes également et les rendent célèbres afin que les générations d’amateurs puissent copier le bon exemple. ce n’est que là que nous sortirons peut-être de l’auberge. En attendant que ça soit fait, on se bat à créer du contenu cinématographique avec les moyens de bord ».


Quantité, qualité et accès bloqué
Le débat s’est aussi orienté vers la question du volume de production. Le réalisateur et producteur Blaise Option estime qu’en produisant beaucoup, on apprend davantage : « quantité et qualité. apprentissage par la pratique. plus les cinéastes produisent des films, plus ils acquièrent de l’expérience, peaufinent leurs compétences techniques et développent leur style personnel. L’attente du financement paralyse la créativité ».


La publication de Narcisse Wandji, bien que brève, a permis de mettre à nu les tensions persistantes au sein de l’écosystème cinématographique camerounais. Entre dénonciation de la précipitation dans les productions et appels à plus de solidarité, le débat continue d’alimenter les échanges en ligne.
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Rosy Mireille NANJIP