À Douala, capitale économique du Cameroun, rouler n’est plus un simple acte de déplacement, mais un test de patience et de résistance. L’état des routes, de plus en plus dégradé, transforme chaque trajet en épreuve. Face à cette situation jugée insoutenable, même les célébrités sortent de leur réserve. Contactées par la rédaction de Laura Dave Média, trois figures emblématiques du showbiz camerounais ont accepté de se confier sans filtre. Entre indignation, ras-le-bol face à un quotidien devenu un cauchemar pour les habitants de la ville de Douala.
Ndolo l’Amour, humoriste et comédien, dépeint la réalité avec le mordant qui le caractérise :
« C’est carrément un mélange de parcours du combattant et de sport extrême. À Douala, tu ne conduis pas, tu pries. Chaque nid-de-poule est une épreuve spirituelle. Même Google Maps hésite souvent sur certaines destinations.«
Avec son style sarcastique l’humoriste décrit un quotidien surréaliste où rouler à Douala relève d’un exploit.
« L’entretien est inexistant, les travaux sont bâclés, et la pluie finit le travail. On construit les routes comme on fait les relations aujourd’hui : vite fait, mal fait, et ça casse au premier choc.«
L’humoriste met ici en lumière les causes à l’origine de la dégradation des routes dans la cité économique, qui devraient être prises en compte par les autorités locales.
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Pour Flavienne Tchatat, actrice et productrice de cinéma, le constat est tout aussi préoccupant. Elle va plus loin et questionne la gestion urbaine dans son ensemble :
« L’état des routes à Douala est un désastre. Ça laisse à se demander si la ville a réellement un plan d’urbanisation. Il y a un vrai problème d’orientation pour l’aménagement des espaces.«
Pour elle, le problème est structurel, l’absence d’un plan d’urbanisation cohérent empêche toute possibilité d’anticiper sur la gestion durable de l’espace urbain.
« Le manque de rigoles et d’entretien de celles existantes, expliquent en grande partie cette situation. Les eaux de pluie, mal canalisées, s’attaquent directement aux routes. Et l’accumulation des déchets dans les canalisations ne fait qu’empirer les choses. » Poursuit-elle.
Ici la productrice du film « DIVINE » évoque ici un enjeux d’assainissement de la voirie urbaine fortement marquée par un manque de canalisations à la hauteur de la géographie de la ville.
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Elvis Lache, acteur de cinéma, propose une lecture technique de la situation et des pistes concrètes pour une sortie de crise :
« Certaines routes ont largement dépassé leur durée de vie et n’ont jamais été reconstruites. D’autres ne tiennent pas face au climat marécageux de la ville, surtout avec des rigoles bouchées. Sans oublier les véhicules poids lourds qui circulent sur des axes non adaptés.«
Elvis met en avant la vétusté des infrastructures, l’inadaptation aux conditions climatiques et le non-respect des normes de charge.
Pour pallier à cette situation qui paralyse les activités dans la ville de Douala, Elvis Lache propose :
« Les autorités doivent d’abord recenser toutes les routes arrivées en fin de vie pour les réaménager selon les réalités climatiques actuelles. Ensuite, il faut réhabiliter rapidement les axes récents qui se dégradent déjà, comme le rond-point rails à Bonabéri. Ce tronçon est devenu un cauchemar quotidien pour les automobilistes.«
Des solutions qui insistent sur l’urgence d’une modération des infrastructures routières de la ville en particulier mais aussi du pays en général. Elvis invite à une véritable politique routière urbaine de la ville.
En rappel le mauvais état des routes dans la ville de Douala n’est pas sans conséquence à la fois pour les citoyens de la ville, mais aussi pour les compétitions internationales. Mercredi dernier, la 7ème étape du Tour cycliste du Cameroun avait été annulée pour la deuxième fois consécutive, en raison du mauvais état des routes.
À travers ces différentes sorties, les « people » camerounais lancent un cri d’alerte aux autorités communales et appellent à une prise en charge efficace de la voirie urbaine de la ville.
Affaire Mathis, Elizabeth Cynthia Ngono et Maalhox exigent l’application stricte de la loi.
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William Nlep