Trois semaines après le décès tragique du petit Mathis, poi-gnardé au quartier Ngoa Ékélé à Yaoundé, l’actrice Elizabeth Cynthia Ngono et l’artiste Maalhox se lèvent contre les lenteurs judiciaires et appellent à une réponse urgente des autorités.
Une affaire qui ébranle le Cameroun
Le 10 mai 2025, le quartier Ngoa-Ékélé à Yaoundé a été le théâtre d’un drame insoutenable : Mathis, un enfant de six ans, a été poignardé à mort. Le principal suspect, Dagobert Nwafo, identifié par plusieurs témoins, est toujours sans jugement. Trois semaines après les faits, le silence des institutions judiciaires suscite l’indignation de nombreuses personnalités publiques.
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Elizabeth Cynthia Ngono, une énième sortie
Ce 26 mai 2025, la réalisatrice et actrice camerounaise Elizabeth Cynthia Ngono a de nouveau pris la parole. À travers une déclaration virulente publiée sur ses réseaux sociaux. Elle interpelle la justice sur la lenteur face à ce qu’elle qualifie d’ »assassinat prémédité » : « Les faits sont clairs. Le mobile est établi. Les témoins sont nombreux. L’arme du crime a été reliée au suspect. Mais Dagobert Nwafo est encore libre ».
Dans sa publication, elle rappelle les articles 275, 276 et 277 du Code pénal camerounais, stipulent respectivement que :« Quiconque cause la mort d’autrui est puni de la réclusion à perpétuité. Si ce meutre est prémédité ou sert à couvrir un autre crime, la peine est la mort. Le meurtre d’un enfant est une circonstance aggravante ».
L’actrice s’insurge contre la lenteur des procédures et soupçonne une volonté de requalification des faits : « Pourquoi donc ce complément d’enquête ? Si ce n’est pour gagner du temps, détourner l’attention, préparer éventuellement l’opinion publique à une requalification en homicide involontaire ? », s’interroge t-elle.
Son message, sans équivoque, exige que la justice agisse rapidement et fermement. Elle appelle à un sursaut collectif, dénonçant un système judiciaire qu’elle accuse de « mascarade » :« Nous exigeons que le Code pénal camerounais soit appliqué […] Si l’affaire Mathis n’aboutit pas, le message que vous nous enverrez sera limpide : nos vies n’ont pas de valeur ».


Maalhox renchérit avec colère
L’artiste camerounais Maahlox a lui aussi réagi vigoureusement à travers une série de publications sur ses plateformes. Choqué par l’impunité présumée dont bénéficierait le suspect, il dénonce une justice à double vitesse. « Des centaines de jeunes camerounais sont incarcérés dans les prisons du Cameroun depuis des années en attente de jugements, mais lui, il a tué un enfant de 6 ans au vu et au su de tous et il est libre comme l’air », a-t-il écrit.
Il pointe du doigt le mutisme de certaines figures locales, y compris des parents, et accuse une partie de la population de complaisance face à ce crime : « C’est avec cette histoire du petit Mathis qu’on verra à quel point les Camerounais sont eux-mêmes complices de toute la misère qu’ils vivent au quotidien ».



Une pression croissante sur les autorités
Les propos de ces deux figures de la scène artistique camerounaise traduisent une exaspération généralisée face à la lenteur des autorités. L’appel est clair : que justice soit rendue de manière urgente, transparente et conforme aux lois en vigueur : « Nous ne nous tairons plus », martèle Elizabeth Cynthia Ngono dans une formule devenue virale.
Au-delà de l’émotion, c’est un cri de ralliement que lancent ces voix artistiques. Elles exigent des réponses concrètes, refusant que le meurtre d’un enfant en pleine capitale soit relégué à un simple fait divers.
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Rosy Mireille NANJIP