Dans un récent entretien accordé à « Brut Afrique », l’acteur et réalisateur franco-camerounais Thomas Ngijol est revenu sur les choix audacieux qui ont guidé la réalisation de son nouveau film, « Indomptables ». De la localisation du tournage à l’emploi de l’accent camerounais, il décrit une œuvre conçue pour coller à la réalité.
Le film « Indomptables« , réalisé par Thomas Ngijol, a été tourné à Yaoundé. Un choix que l’artiste considère comme une évidence : « À partir du moment où je voulais parler de moi, c’était forcément à Yaoundé », a-t-il déclaré.
Ce tournage au Cameroun répond à un besoin de cohérence entre le récit personnel porté par le film et l’environnement dans lequel il se déploie.
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Thomas Ngijol souligne qu’il a construit « Indomptables » en tenant compte de son héritage franco-camerounais.
Ce positionnement, qu’il revendique, structure toute l’approche du film. Pour lui, il ne s’agissait pas d’un décor ou d’un hommage, mais d’une nécessité culturelle et narrative.
Dans cette volonté de fidélité aux réalités locales, le choix de l’accent a été central. Ngijol a tenu à conserver l’accent camerounais dans le film, refusant toute neutralisation linguistique : « Cet accent que j’ai, je le connais depuis que je suis tout petit, c’est l’accent des parents, je vis avec », a-t-il expliqué, avant d’ajouter : « Il était important pour moi de garder cet accent le temps du film car c’est une sorte d’identité culturelle ».
Souhaitant éviter toute lecture extérieure du projet, Ngijol a pris ses distances avec les représentations exogènes : « Je ne voulais pas qu’on ait la sensation que c’est le Français qui a fait le film au Cameroun », a-t-il confié.
Cette affirmation souligne une volonté claire : faire de « Indomptables » un film vu de l’intérieur, par quelqu’un qui partage les repères culturels du pays.
La démarche de l’acteur-réalisateur s’est appuyée sur une immersion prolongée dans l’environnement camerounais : « C’était très important pour moi d’avoir une immersion totale avec le Cameroun. Tout devait sonner vrai et être naturel ».
Pour rappel, Thomas Ngijol s’est fait connaître dans l’humour et le cinéma grand public, notamment à travers les films « Case Départ » ou « Le Crocodile du Botswanga« . Avec « Indomptables », il signe une réalisation qui rompt avec la comédie pour se concentrer sur une représentation directe de son vécu culturel.
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Rosy Mireille NANJIP