Depuis samedi dernier 14 juin 2025, le SAMMUF (Système d’Accompagnement des Métiers, Mémoire Urbaine et Formation) déploie à Douala une expérience artistique immersive baptisée « Comme Hier, Nous Sommes Un ». Initialement prévue à la Galerie Annie Kadji, l’exposition se tient finalement au Up High de Kotto, jusqu’au 21 juin. Entre toiles, installations, conférences et rencontres, c’est toute une mémoire collective qui s’éveille.
Une démarche artistique engagée
Pour Abdoulaye Medeng Loïc, directeur artistique et scénographe de l’exposition, cet événement s’inscrit dans une volonté profonde de raviver l’identité culturelle du pays à travers l’art.
« Ce format permet de connecter plusieurs lieux, plusieurs personnes, autour d’œuvres qui questionnent notre mémoire commune. Il s’agit ici de sortir de la consommation rapide de la culture, pour s’interroger sur ce que nous savons de notre histoire collective. »
Ce retour aux sources vise à remettre l’art au cœur de la société, en valorisant le patrimoine immatériel du Cameroun à travers la transmission, la communion et la créativité.
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Donner une place aux jeunes artistes
Christiane Ebelle, commissaire de l’exposition, insiste sur l’importance d’une telle initiative pour les jeunes talents :
« Nous voulons créer un pont entre les générations. Grâce à des figures comme Monsieur Koko, véritable mémoire vivante de jeunes artistes qui ont eu l’opportunité d’entrer dans l’univers des grands. »
Avec 25 toiles exposées, chaque artiste présente entre deux et trois œuvres, toutes pensées autour du thème « Comme Hier, Nous Sommes Un« , pour une immersion totale dans la richesse artistique locale.
Trois toiles, un même message : l’unité
Parmi les artistes présents, Lann Dipanda attire l’attention avec ses œuvres puissamment symboliques.
« Ma première toile, ‘Ubuntu’, parle du vivre-ensemble. Trois silhouettes se tiennent la main, vues d’en haut, pour dire qu’ensemble on peut construire. »
Réalisée avec de la poudre de café et de l’acrylique, cette œuvre renvoie à la terre, à l’héritage et au développement. Sa deuxième toile évoque l’amour véritable entre frères, et la transmission d’un héritage de cœur.
« Ma troisième œuvre, ‘Poids Commun’, rappelle que malgré nos différences, nous portons tous un même passé, une même mémoire. »
Des pas dans la mémoire
L’exposition présente aussi une série de photographies de l’artiste Étienne Talla, dont l’une, réalisée au stade Cicam, capte l’empreinte du réel sur la toile.
« On y voit des traces de pas, des objets marqués par le temps. C’est une représentation forte de l’influence de la terre et de nos vécus sur l’art », explique Abdoulaye Medeng.
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Un appel à la mémoire et à la création
En plaçant la mémoire au cœur de l’art, « Comme Hier Nous Sommes Un » ne se contente pas d’exposer, mais crée un espace de réflexion, de dialogue et de formation. À travers des œuvres puissantes et une scénographie soignée, le SAMMUF propose une pause dans le tumulte quotidien pour renouer avec nos racines et rêver ensemble d’un avenir plus conscient.
L’ Africain John Madu illumine la scène artistique d’Amsterdam.
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William Nlep