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La 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) s’est achevée le week-end dernier, consacrant une nouvelle fois l’excellence du septième art africain. Si le Cameroun n’a pas figuré parmi les lauréats de la compétition officielle, il a néanmoins été distingué à travers un prix spécial, témoignant de la reconnaissance de son apport au cinéma continental.
Un prix spécial en hommage à une pionnière du journalisme et du cinéma
Le Prix Gambere Ernest-PGE pour la promotion de la culture et du développement en Afrique a été décerné à la réalisatrice camerounaise Eugénie Metala pour son court-métrage « Sita Bella, la première« . Ce film de 31 minutes met en lumière le parcours de Sita Bella, première femme journaliste et pilote de ligne du Cameroun, également pionnière du cinéma africain. À travers cette œuvre, Eugénie Metala rend hommage à une figure emblématique qui a marqué l’histoire du pays. La distinction s’accompagne d’une enveloppe de 2 millions de FCFA, illustrant l’encouragement du festival à promouvoir la mémoire des figures influentes du continent.
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Mentions spéciales pour les productions camerounaises
Outre cette récompense, le jury du FESPACO 2025 a attribué des mentions spéciales à deux réalisateurs camerounais dans la catégorie des séries : Narcisse Wandji, pour « Monkam« , et Anurin Nwunembom, pour « Cicatrices« . Bien qu’ils n’aient pas été primés dans la sélection officielle, ces deux cinéastes ont vu leur travail salué, renforçant ainsi la visibilité du Cameroun dans l’univers du cinéma africain.
Un bilan en demi-teinte pour le Cameroun
Cette édition marque néanmoins une baisse du palmarès camerounais par rapport à 2023, où le pays avait remporté trois prix spéciaux, dont le Prix Sembène Ousmane et le Prix Plan International de l’égalité des filles. Ces distinctions, d’une valeur de 5 millions de FCFA chacune, avaient été attribuées à « The Planters Plantation » d’Eystein Young Dingha.
L’Étalon d’or de Yennenga toujours hors de portée
Depuis 1976, année où Jean-Pierre Dikongué Pipa remportait l’unique Étalon d’or de Yennenga du Cameroun avec « Muna Moto« , le pays poursuit sans succès la quête de ce trophée prestigieux. Pour cette 29ᵉ édition, c’est le réalisateur burkinabé Dani Kouyaté qui a décroché la récompense suprême avec son film « Katanga, la danse des scorpions« . Cette victoire confirme une nouvelle fois la vitalité du cinéma burkinabé, Kouyaté devenant ainsi le troisième réalisateur de son pays à inscrire son nom au palmarès de l’Étalon d’or.
Malgré l’absence d’une récompense majeure, la reconnaissance obtenue par Eugénie Metala et les mentions spéciales accordées aux productions camerounaises démontrent la persévérance et la qualité du cinéma du pays. Une dynamique qui, à terme, pourrait lui permettre de retrouver les sommets du FESPACO.
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Rosy Mireille NANJIP