Le monde de la musique pleure l’un de ses génies. Sly Stone, le fondateur du groupe « Sly and the Family Stone » est décédé à l’âge de 82 ans, a annoncé sa famille hier lundi 9 juin 2025. Avec lui disparaît l’un des piliers du funk, dont l’influence dépasse les genres musicaux.
Né Sylvester Stewart, Sly Stone s’est imposé dès la fin des années 1960 comme une figure majeure de la musique américaine. Multi-instrumentiste, il excellait aux claviers son instrument principal mais maîtrisait également la guitare, la basse et la batterie. Il fonde en 1966 « Sly and the Family Stone« , un groupe mixte sur les plans racial et sexuel, rareté dans l’industrie musicale de l’époque. Leur musique, fusionnant soul, rock, gospel et psychédélisme, devient rapidement une voix singulière.

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Le groupe entre dans la légende avec « Dance to the Music » (1967) puis « Everyday People » (1968), hymne à l’unité qui atteint la première place du classement Billboard. Leur performance à Woodstock en août 1969 reste mythique : montée sur scène à 3 h du matin, la formation livre un concert resté dans les annales du festival.
Sly Stone développe une esthétique sonore novatrice, marquée par des lignes de basse syncopées, des arrangements audacieux et une rythmique brute. Il influencera profondément des artistes comme Prince, Miles Davis, les Red Hot Chili Peppers ou encore OutKast.

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L’artiste n’a pas été oublié par l’industrie. En 1993, Sly and the Family Stone est intronisé au Rock and Roll Hall of Fame, consacrant son impact historique sur la musique moderne. Mais derrière le génie créatif, une face plus sombre. Submergé par la pression et ses addictions , Stone s’éloigne de la scène et le groupe se dissout en 1973.
Le musicien connaîtra des années d’errance, vivant même autrefois dans une camionnette. Il affirmait avoir mis fin à sa dépendance en 2019, comme il le confiait dans ses mémoires publiées en 2023. Depuis l’annonce de sa disparition, les hommages affluent. Le bassiste Bootsy Collins, George Clinton ou encore Emilio Castillo de Tower of Power saluent un artiste majeur. Pour Clinton, « voir Sly sur scène, c’était comme voir une version noire des Beatles« .

Sly Stone laisse une œuvre dense, marquée par l’engagement, l’expérimentation et la quête d’unité par la musique. Sa voix s’est tue, mais son groove continue de résonner dans le cœur de ceux qu’il a inspirés.
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William Nlep