Ce mercredi 2 juillet 2025, à l’aube, la slameuse camerounaise Lydol dans une vidéo a fait un retour sur la toile, marqué par un changement radical de look, mais surtout par un message lourd de sens.
“Une page se ferme, une autre s’ouvre”
C’est par ces mots que Lydol réapparaît sur ses réseaux sociaux, dans une vidéo poignante de 2 minutes 11 secondes. Visage maquillé, regard grave, le crâne rasé, sans ses locks iconiques, elle s’adresse aux Camerounais dans son art premier : le slam. Une performance sobre mais intense, livrée micro en main, comme un cri contenu depuis trop longtemps.
“Puis un jour, une page se ferme laissant derrière elle que des espoirs, des souvenirs, des regrets, de la colère, du doute. Sans qu’on s’y attende et qu’on ne soit préparé, elle se ferme emportant avec elle le scénario qu’on n’a pas pu anticiper et le monde quant à lui continue de tourner sans ceux qui partent, sans ceux qui s’éteignent. Puis un jour une page se ferme et une autre s’ouvre« , peut-on l’entendre dire.
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Ces mots, lourds de douleur, peuvent être perçus comme une tentative de résilience, une manière pour l’artiste de tourner la page, ou du moins d’essayer.
Un retour qui divise
Publié à 7h tapantes, le post a aussitôt suscité des réactions. Quarante minutes après sa mise en ligne alors que nous rédigions cet article, la vidéo comptait déjà plus de 2 500 likes, 1 300 commentaires et 70 partages.
Les réactions sont partagées. Une partie du public se montre profondément compatissante :
“Courage ma grande”,
“Tu as du talent et ça n’a absolument rien à voir avec ton père. Ne laisse personne te faire taire.”
D’autres, en revanche, restent marqués par le drame :
“On n’oubliera jamais ce que ton père a fait à Mathis”,
“Pour quelqu’un qui savait quel démon était son père… tout ça, c’est du cinéma.”
Des mots durs, à la mesure du choc que continue de provoquer l’affaire.
Rappel des faits
Le 10 mai 2025 à Yaoundé, le jeune Mathis, âgé de 6 ans, a été poignardé à mort par sieur Nwafo, père de l’artiste musicienne Lydol. À l’origine du drame : une altercation dans un bar entre le père de l’enfant et le présumé assassin.
Depuis le 27 mai, l’assassin est incarcéré à la prison centrale de Kondengui en attente de sa prochaine comparution prévue en novembre prochain tandis que le petit Mathis lui repose depuis le 7 juin dans son village natal à l’Ouest.
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Ève-Pérec N.BEHALAL