Dans la nuit du 28 juin 2025, Fatima Koné, 23 ans, représentante de la région de Hambol, a été couronnée Miss Côte d’Ivoire au Parc des Expositions d’Abidjan. Mais son sacre, marqué par des huées du public, a suscité une vive controverse. Face à la vague de critiques, des figures influentes comme le pasteur ivoirien Camille Makosso, la mannequin Awa Sanoko et l’animatrice et influenceuse de mode Emmanuelle Keïta se mobilisent pour soutenir la nouvelle reine de la beauté ivoirienne, célébrant sa beauté naturelle et sa détermination.
Une élection sous tension
La 29e édition du concours Miss Côte d’Ivoire, un rendez-vous emblématique, a couronné Fatima Koné, étudiante en première année de e-commerce, mesurant 1m78. Malgré un système de vote combinant jury et public (50 % chacun), l’annonce de sa victoire a provoqué un tollé dans la salle drainant des vagues de critiques et injures sur sa personne. Des cris de désapprobation ont retenti, reflétant un décalage entre le verdict et les attentes d’une partie du public. Sur les réseaux sociaux, la polémique s’est amplifiée, certains critiquant son apparence, la qualifiant de « tortue ninja » ou d’« agoudi ». Pourtant, Fatima, ex- 2e dauphine Miss Ebène 2021 et 1ère dauphine Miss Supranationale 2023, a su séduire par son éloquence et son charisme. Face à cette vague de critiques et injures sur la nouvelle ambassadrice de la beauté ivoirienne des voix s’élèvent pour apporter leur soutient à celle-ci .

Camille Makosso : un plaidoyer pour l’humanité
Le pasteur et influenceur Camille Makosso a pris la parole sur ses réseaux pour dénoncer les attaques contre Fatima. « Ce que nous faisons n’est pas honnête », a-t-il déclaré, critiquant les jugements sur son physique. Il loue sa beauté naturelle, sans maquillage, incarnant « l’authenticité africaine ». Évoquant Olivia Yacé, jadis critiquée puis adulée, il rappelle que la beauté ne se limite pas aux apparences. « Elle a des valeurs, de la politesse, de la douceur », insiste-t-il, fustigeant les insultes cruelles. Makosso célèbre aussi son parcours : après deux tentatives infructueuses, Fatima a persévéré sans scandale, portée par sa foi et son rêve. « C’est son temps, comme la reine Esther », conclut-il, appelant à l’encourager plutôt qu’à la rabaisser.

Awa Sanoko : une beauté à polir
La mannequin ivoirienne Awa Sanoko offre un soutien nuancé. Pour elle, Fatima n’incarne pas la beauté classique d’une Miss, mais celle d’une mannequin. « Avec du travail, elle peut être façonnée pour briller », affirme-t-elle. Cette position, bien que constructive, alimente le débat, certains y voyant une critique voilée, d’autres un appel à la patience. Sanoko reconnaît le potentiel de Fatima, dont l’expérience sur les podiums et l’aisance naturelle ont séduit le jury.

Emmanuelle Keïta : une leçon de grâce
L’animatrice et influenceuse de mode ivoirienne Emmanuelle Keïta partage une réflexion émouvante. Initialement sceptique, elle raconte comment Fatima l’avait approché pour un mentorat, sans suite. Mais les amies de la Miss, par leur soutien indéfectible, l’ont marquée. « Elle est aimée, portée par une communauté », écrit-elle. Keïta voit dans ce sacre une « justesse invisible », un mélange de choix populaire et de destin. « Ce n’est plus une compétition, c’est une grâce », conclut-elle, félicitant Fatima pour son courage.


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Une reine face à son destin
Malgré les critiques, Fatima Koné reste digne, portée par son projet d’insertion professionnelle des jeunes. Les soutiens de Makosso, Sanoko et Keïta rappellent que la beauté transcende les apparences. Dans un pays où Miss Côte d’Ivoire est un symbole, Fatima devra transformer les huées en ovations par sa détermination et son élégance.
FATIMA KONÉ est la nouvelle ambassadrice de la beauté en Côte d’Ivoire.
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William Nlep