Prix spécial de la « Meilleure comédie originale » en 2024 au Best Talent Cameroon avec le groupe Freeboys, finaliste du spectacle d’humour: Mon 1er Montreux Afrique » en 2023, Arthur Paye est une étoile filante dans le ciel humoristique camerounais et africain. Dans le premier zoom de ce mois de juin, Laura Dave Média revient sur le parcours éloquent de l’humoriste qui fait rire même par sa démarche.
Des origines modestes à la lumière des projecteurs
Né le 2 mai 1995 à Yaoundé, Arthur Paye est fils de policier. Il passe son enfance dans un camp de police. Après plusieurs tentatives infructueuses à des concours administratifs notamment celui de la police , c’est finalement la scène qui l’appelle, irrésistiblement.
Titulaire d’un diplôme en commerce et formé à l’IFCPA (Institut de Formation et de Conservation du Patrimoine Audiovisuel) de la CRTV, Arthur Paye est un véritable couteau suisse du spectacle : acteur, scénariste, accessoiriste, costumier, metteur en scène… il sait tout faire.
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Tout commence au théâtre
C’est au lycée Bépanda Bilingual High School de Douala qu’il introduit et développe sa passion pour le théâtre. Cette discipline deviendra la fondation de sa carrière artistique. En 2015, il franchit une nouvelle étape avec un casting qui le propulse dans le monde du cinéma.
Une carrière bâtie sur la persévérance et la polyvalence
Arthur Paye n’est pas un humoriste comme les autres. Artiste complet, il est aussi à l’aise sur un plateau de tournage que sur scène. Il se forme auprès de figures majeures telles qu’Alain Bomo Bomo, Oncle Otsama ou encore Gérard Essomba. Curieux et exigeant, il s’imprègne de chaque expérience pour enrichir son art et repousser ses limites.
Il apparaît dans des films tels que « Braquage à la camerounaise« , « Tsini et Baba« , ou encore « Petit Jo« , adaptation de l’œuvre d’Evelyne Mpoudi Ngollé. Côté stand-up, il brille dans les plus grands événements humoristiques du pays comme Africa Stand Up Festival, Legend Comedy Show, Bimoulé Comedy Club, Stand Up Party, Valery Ndongo Comedy entre autres.
Sur scène, son style est reconnaissable entre mille : short en pagne, veste en cuir ouverte sur un torse assumé, et une énergie débordante. Fin 2024, il forme le trio Freeboys avec ses complices Arrache Clou et Simon Touwe alias « L’Incompris« . Ce trio explosif alimente les réseaux sociaux avec des vidéos virales. Ses expressions telles que « Zebaby », « Ashouai » ou « Waah papa » sont devenues emblématiques.
L’artiste engagé au verbe tranchant
Derrière les rires, Arthur Paye fait preuve d’un esprit critique aiguisé. Il n’hésite pas à interpeller les figures politiques, comme en témoignent ses interventions dans des émissions spéciales avec des candidats à la présidentielle camerounaise d’octobre 2025.
Engagé pour la relève, il est l’initiateur de La Soirée Arthufficielle, un événement destiné à révéler de nouveaux talents. Il est également à la tête de la CRECH, un concept humoristique où les jeunes créateurs innovent pour faire évoluer l’humour avec intelligence.
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Une reconnaissance grandissante au-delà des frontières
Arthur Paye ne fait pas seulement rire le public camerounais. En 2023, il est finaliste du concours « Mon 1er Montreux Afrique » et en 2024, il se produit à « Rire à Cœur Ouvert » à Brazzaville. Une ascension qui ne fait que commencer.
Arthur Paye n’est plus un cœur à prendre
En mars dernier, l’humoriste a officialisé sa relation amoureuse en allant doter « sa baby » de longue date dans son village à l’ouest du Cameroun. Une nouvelle reçue avec beaucoup d’émotions par ses nombreux fans.
Une trajectoire à suivre de près
Du théâtre de lycée aux scènes internationales, Arthur Paye incarne une nouvelle génération d’humoristes camerounais, polyvalents, créatifs et engagés. Il bouscule les codes avec audace et ne se contente pas de faire rire. Il inspire, fédère et ouvre la voie à une scène humoristique plus consciente et ambitieuse. Un nom à retenir, un talent à suivre.
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Ève-Pérec N. BEHALAL