Parti de la rue pour devenir un agriculteur à succès, employant de nombreux jeunes et contribuant à l’économie du Cameroun, Tata Bakary a été présenté par le Chef de l’État dans son discours à la jeunesse ce 10 février 2025, comme un modèle à suivre. Mais qui est réellement ce jeune entrepreneur qui a conquis le cœur du Président de la République du Cameroun au point d’être cité en exemple? Laura Dave Média vous le fait découvrir en ce mardi 11 février, journée de la Fête de la Jeunesse au Cameroun.
Âgé de 35 ans, Tata Bakary est un jeune camerounais, propriétaire de plusieurs hectares de maïs dans le département du Noun, à l’Ouest du Cameroun. Comme de nombreux jeunes de son âge, son enfance ne s’est pas déroulée dans un cadre familial stable. Il grandit dans la rue, où il se livre à plusieurs vices dont le, banditisme. Pourtant, une passion va changer son destin : l’agriculture.
Dès 1998, alors qu’il n’a que 8 ans, Tata Bakary se lance dans la culture du maïs dans la ville de Foumbot. En 2007, il quitte sa région natale et s’installe à Yaoundé la capitale, où il travaille comme ouvrier dans une exploitation de maïs et de gingembre. « J’ai produit 50 hectares de maïs et 40 hectares de gingembre en deux ans« , raconte-t-il.
En 2009, le jeune Bakary décide de voler de ses propres ailes et s’achète un hectare de terrain pour démarrer sa propre production de maïs. Sept ans plus tard, c’est-à-dire en 2016, il étend ses activités sur 8 hectares.
Une reconnaissance nationale et internationale
Le travail acharné de Tata Bakary ne passe pas inaperçu. En 2016, il est sacré « Meilleur jeune entrepreneur agricole du développement du Noun » à la 3ᵉ édition de la caravane de promotion et valorisation des métiers agro-pastoraux. Il reçoit également un « Award d’excellence des Transformateurs internationaux« , une distinction qui vient récompenser son engagement dans le secteur agricole.
Mais au-delà de son succès personnel, Tata Bakary se veut un modèle de reconversion pour les enfants de la rue.
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Un engagement fort pour la jeunesse
Conscient des difficultés que rencontrent les jeunes de la rue, il crée le programme JAF (Jeunes Agriculteurs de Foumbot), un projet d’accompagnement visant à former et installer 1 500 jeunes enfants de la rue, qui devront à leur tour en former 1 500 autres.
À ce jour, il a déjà formé 460 jeunes et encadré 680 stagiaires dont plusieurs ont réussi à s’établir à leur propre compte. Dans sa plantation, il emploie et forme actuellement 25 jeunes.
Une diversification réussie
Si le maïs reste sa culture de prédilection, Tata Bakary ne s’y limite pas. Il diversifie ses activités et exploite aujourd’hui plusieurs hectares de bananes plantains, haricots, riz pluvial et niébé. Il s’investit également dans le greffage des arbres fruitiers, une activité qui lui permet d’améliorer la qualité et la rentabilité de ses productions.
« La terre ne ment pas«
Tata Bakary incarne ainsi un modèle de résilience et d’entrepreneuriat agricole réussi, prouvant que l’on peut transformer une vie difficile en une success story, avec de la détermination et du travail acharné.
Kocee, un jeune camerounais qui fait la fierté de son pays dans la culture. Pour tout savoir de lui, cliquez ici
Ève-Pérec N. BEHALAL