Treize individus comparaîtront devant la justice le 4 juin prochain à Paris pour des injures à caractère raciste visant la chanteuse franco-malienne Aya Nakamura. Ces attaques sont survenues après l’annonce de sa possible participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.
L’enquête menée par le parquet de Paris a mis en lumière l’implication du groupe « Les Natifs« , actif sur le réseau social X. Ce collectif a notamment diffusé une banderole portant un message hostile contre l’artiste : « Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako » . L’affaire a pris de l’ampleur après le signalement des associations « Licra » et « SOS Racisme« , qui ont dénoncé la nature discriminatoire de ces publications, peut-on lire dans les colonnes des journaux locaux.
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Les treize mis en cause seront jugés par la 17ᵉ chambre correctionnelle pour « injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la race ou la religion » et « provocation publique à la discrimination« . Le parquet a souligné la gravité des faits, rappelant que la diffusion de propos racistes constitue une infraction pénale en France.
Face aux attaques, Aya Nakamura a réagi sur ses réseaux sociaux en dénonçant ces actes tout en affirmant sa place dans le paysage musical français. Lauréate du titre Artiste féminine de l’année aux Victoires de la Musique 2024, elle a finalement marqué la cérémonie d’ouverture des JO en interprétant un medley de ses tubes Pookie et Djadja, ainsi qu’une reprise de For Me Formidable de Charles Aznavour, accompagnée par la Garde républicaine.
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Rosy Mireille NANJIP