Pendant que les électeurs se rendent aux urnes pour façonner l’avenir du pays, certains Camerounais restent mobilisés pour garantir la continuité des services essentiels. Médecins, policiers, boulangers…œuvrent dans l’ombre, sans relâche, pour que sécurité, santé et quotidien restent assurés. Ces femmes et hommes sont les véritables piliers silencieux des jours d’élections.
Ce 12 octobre, alors que toute la nation a les yeux rivés sur le scrutin, ses candidats et ses résultats, un autre engagement, tout aussi essentiel, s’exprime dans l’ombre. Celui de ces hommes et femmes qui ne peuvent marquer de pause, même un jour. Ces métiers dits “essentiels” assurent, discrètement mais avec constance, le bon fonctionnement de la société pendant que le pays exerce son droit de vote.
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Les forces de sécurité en première ligne
Parmi eux, les gendarmes et policiers occupent une place centrale. Leur présence dans les rues, autour des bureaux de vote et dans les zones sensibles vise à garantir un climat serein. À Yaoundé, Arthur, membre des forces camerounaises de police, témoigne de la mobilisation exceptionnelle ce jour-là :
« On commence très tôt, bien avant l’ouverture des bureaux de vote. Notre mission est de rassurer la population, de prévenir les incidents, mais aussi de rester vigilants à tout signe de trouble », explique-t-il.
Pour lui et ses collègues, pas question de relâcher la vigilance, car la stabilité du pays en dépend.
Dans les hôpitaux, une veille réorganisée mais constante
Du côté du personnel soignant, aucune pause possible. À Yaoundé, Stéphanie, médecin dans une clinique privée, explique que des ajustements ont été faits pour maintenir les soins tout en permettant aux agents de santé de voter :
« Nous avons mis en place une organisation spéciale avec des rotations adaptées, car certains collègues voulaient exercer leur devoir civique. Mais les urgences ne s’arrêtent pas, et nous avons des patients à suivre », précise-t-elle.
Ainsi, malgré le contexte électoral, les services hospitaliers continuent de fonctionner, portés par une équipe réorganisée mais toujours mobilisée.
Les boulangers : une pause inhabituelle
Contrairement à ce que l’on observe habituellement, certaines boulangeries ont adapté leurs horaires. Marc Aurel, boulanger dans un quartier animé de Yaoundé, a fait un choix symbolique :
« Nous avons décidé de fermer le jour du vote jusqu’à 18h. C’est important pour nous aussi de pouvoir voter tranquillement. Anticipant cette fermeture, de nombreux clients sont venus se ravitailler la veille. » confie-t-il. Une organisation qui va permettre à son équipe de vivre cette journée différemment, dans un métier où le repos est rare.
Rendre hommage à l’engagement discret
Ils ne sont pas sous les projecteurs, mais sans eux, le pays ne pourrait pas tenir debout, surtout un jour d’élection. Leur travail ne fait pas la une, pourtant il est vital. Ces femmes et ces hommes, qui sacrifient parfois leur droit de vote ou leur repos pour que la société continue de tourner, méritent plus qu’un simple remerciement.
Ils rappellent, silencieusement mais avec constance, qu’une démocratie ne repose pas uniquement sur des urnes… mais aussi sur celles et ceux qui, dans l’ombre, en assurent le fonctionnement.
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Vanessa BAHO
