Ce dimanche 12 octobre 2025, le Cameroun écrit une nouvelle page de son histoire politique. Près de huit millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour désigner le futur président de la République. Dans la capitale économique, Douala, le climat est d’un calme saisissant, reflet d’une population entre espoir, vigilance et devoir citoyen.
Une ville calme, entre sérénité et vigilance
Dès les premières heures de la matinée, Douala s’est réveillée dans une atmosphère inhabituelle. Les artères habituellement grouillantes de la capitale économique semblent avoir suspendu leur souffle. Du carrefour Ndokoti à Total Logbaba, en passant par Carrefour CCC, et Kotto le silence domine. Les commerces ont baissé leurs rideaux, les marchés sont clos, et les trottoirs désertés. Seuls quelques taxis et mototaxis sillonnent les rues pour assurer la mobilité des électeurs vers les bureaux de vote, dans un climat d’ordre et de discipline rare pour une métropole aussi bouillonnante.
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Le mot d’ordre du ministre Atanga Nji : sécurité avant tout
Ce visage paisible de Douala trouve son explication dans le communiqué du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, publié la veille du scrutin. Ce dernier a rappelé avec fermeté l’interdiction de toute activité économique, festive ou sportive durant la journée du 12 octobre, afin de garantir un climat propice au bon déroulement du vote. Une mesure saluée par certains pour son sens de la prévention sécuritaire, mais jugée trop rigide par d’autres, notamment les petits commerçants privés de revenus dominicaux.
Des électeurs déterminés malgré la chaleur et les files d’attente
Dans plusieurs quartiers, les électeurs ont bravé le soleil pour accomplir leur devoir citoyen. Devant les écoles et centres de vote, les files s’allongent, ponctuées de conversations feutrées et de sourires mêlés d’attente. « C’est notre avenir qui se joue aujourd’hui, on veut la paix et le changement », confie Élise, une jeune électrice du quartier Bépanda. Un sentiment partagé par beaucoup, dans un pays où chaque scrutin présidentiel cristallise espoirs et incertitudes.
Un dimanche décisif pour le Cameroun
En toile de fond, une interrogation demeure dans les conversations : quelle direction prendra le Cameroun pour les années à venir ?
Ce scrutin, suivi avec attention à travers tout le pays et au-delà de ses frontières, représente avant tout un moment fort de la vie citoyenne et démocratique.
En attendant les premières tendances, Douala comme l’ensemble du territoire observe une accalmie mêlée d’attente, entre fierté d’avoir accompli son devoir civique et curiosité quant à la suite du processus électoral.
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William Nlep
