À quelques jours du scrutin présidentiel au Cameroun, la scène musicale s’enflamme au rythme des hymnes de campagne. Des artistes aux influences variées s’engagent à leur manière dans le débat politique, donnant à leurs fans une autre façon de vivre la fièvre électorale. Entre messages d’espoir, fidélité au pouvoir et appels au changement, la musique devient une véritable arme d’expression citoyenne.
Baladji Kwata : “Le son du Peuple” résonne comme un cri du cœur
Avec plus de onze millions de vues et de streams sur les plateformes de téléchargement et de streaming, le titre “Le son du Peuple” du groupe Baladji Kwata s’impose comme l’un des hymnes populaires de cette période préélectorale. Dans un ton à la fois revendicatif et fédérateur, le groupe appelle le “fils du pays” à gouverner avec empathie et écoute.
Leur message, porté par un beat enraciné dans les sonorités urbaines locales, fait vibrer les consciences : “le peuple a besoin d’amour, de justice et de considération”. Un écho fort qui dépasse les clivages politiques et replace la musique comme miroir du vécu quotidien des Camerounais.
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Germaine Douce : “Allons voter Paul Biya”, la mélodie de la continuité
Depuis sa sortie le 3 octobre, la chanson “Allons voter Paul Biya” de Germaine la Douce caracole en tête des tendances avec plus de vingt-neuf millions de vues sur les plateformes de téléchargement et streaming. L’artiste, connue pour sa voix envoûtante, y délivre un message d’unité et d’encouragement à la participation citoyenne.
Dans un clip haut en couleur, elle met en avant des valeurs de paix et de cohésion sociale, tout en célébrant la diversité culturelle du Cameroun. Sur les réseaux sociaux, la chanson fait le buzz : entre reprises, challenges et débats passionnés, elle confirme la capacité de Germaine Douce à faire vibrer les cœurs à travers des sonorités ancrées dans l’afrobeat et la tradition locale.
Abbo Bayero : “Issa Tchiroma”, l’hommage à une figure politique
De son côté, Abbo Bayero choisit une voie différente avec son titre “Issa Tchiroma”. À travers cette chanson, il rend hommage à l’ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre, tout en exhortant la jeunesse à soutenir ce dernier dans la course à la présidence. Le rythme entraînant et la plume directe de l’artiste séduisent un public jeune en quête de repères et de modèles. Son œuvre, à la croisée du patriotisme et de la conviction personnelle, illustre parfaitement la rencontre entre culture populaire et engagement politique.
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Entre art et politique : la musique, nouvel instrument électoral
Ces trois productions musicales traduisent la montée en puissance d’un phénomène inédit : la fusion entre art, émotion et politique. Dans un contexte électoral tendu, les artistes se font les relais d’opinions, parfois divergentes, mais toujours profondément ancrées dans la réalité du peuple. Qu’ils chantent l’amour du pays, la fidélité au pouvoir ou le rêve d’un renouveau, ils contribuent à façonner le discours national. La musique camerounaise, plus que jamais, devient une tribune où se joue le destin d’une nation en quête d’écoute, de paix et de participation citoyenne.
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William Nlep





