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SOCIÉTÉ- Droit des consommateurs au Cameroun: Armand Eko et Alphonse Ayissi Abena tirent la sonnette d’alarme

Au Cameroun, la protection des droits des consommateurs est encadrée par la loi n°2011/024 du 14 décembre 2011, visant à garantir des droits fondamentaux tels que l’information, la sécurité, le choix, l’écoute et la représentation. Pourtant, sur le terrain, ces droits semblent largement bafoués, comme en témoignent les réactions recueillies par la rédaction de Laura Dave Média auprès d’Armand Eko, artiste musicien, et d’Alphonse Ayissi Abena, président de la Fondation Camerounaise des Consommateurs. Leurs analyses dressent un tableau sombre d’un système où le consommateur est délaissé, entre violations flagrantes et absence de régulation efficace. Pour Armant Eko,
« Le consommateur camerounais est contraint et non respecté » Il ajoute que le droit des consommateurs au Cameroun relève de l’utopie. Selon lui « la vie des Camerounais ne compte pas pour les autorités », affirme-t-il mettant en évidence un mépris manifeste pour la santé et le bien-être des citoyens. Il appelle à une réforme profonde de la gouvernance, insistant sur l’apport clé du consommateur dans l’économie nationale : « Le contribuable fait tourner notre économie, respectez ses droits. »

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Le président de la fondation camerounaise des consommateurs Alphonse Ayissi Abena apporte une analyse confirmant une carence systémique dans l’application du respect des droits du consommateur.
Une vision partagée par les deux défenseurs .
Le président de la Focaco attribue une note de 7/20 pour la protection des consommateurs.

Alphonse Ayissi Abena définit le droit du consommateur comme un ensemble de dispositions légales visant à protéger toute personne achetant un bien ou un service pour ses besoins personnels. Il énumère les droits fondamentaux : information, sécurité, choix, écoute et représentation mais constate leur violation généralisée. Par exemple, le droit à l’information est bafoué lorsque les consommateurs découvrent des hausses de prix ou des modifications contractuelles au moment de l’achat. L’étiquetage défaillant, voire absent, sur certains produits comme des boissons, et la présence de produits expirés dans les commerces mettent en péril la sécurité des consommateurs.

SOCIÉTÉ- Droit des consommateurs au Cameroun: Armand Eko et Alphonse Ayissi Abena tirent la sonnette d'alarme

Enfin, le directeur de publication du journal « la voix du consommateur » pointe du doigt le faible pouvoir d’achat des Camerounais, accentué par un SMIG de 42 000 FCFA, et la corruption généralisée, qui freinent les revendications. Les autorités, selon lui, privilégient les intérêts des grandes entreprises au détriment des consommateurs, tandis que les organisations de défense, comme la sienne, manquent de moyens pour sensibiliser et accompagner efficacement.

Au Cameroun, la protection des droits des consommateurs est encadrée par la loi n°2011/024 du 14 décembre 2011, visant à garantir des droits fondamentaux tels que l’information

Les témoignages d’Armand Eko et d’Alphonse Ayissi Abena convergent vers un constat : le droit des consommateurs au Cameroun est théorique, loin de la réalité quotidienne. Entre produits périmés, manque d’information et absence de régulation, le consommateur camerounais reste vulnérable. Pour que la loi de 2011 devienne effective, une mobilisation des pouvoirs publics, des entreprises et des citoyens est indispensable. Sans ces efforts, le respect des droits des consommateurs restera, comme le dit Eko, une « utopie« .

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William Nlep

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