C’est l’une des icônes les plus respectées, les plus prolifiques et les plus emblématiques de la scène musicale camerounaise. Plus de 40 années de carrière et toujours au sommet, le chanteur, guitariste, arrangeur et compositeur Prince Ndedi Eyango était dans les locaux de Laura Dave Media. Il s’est confié, à cœur ouvert, sur son parcours, ses objectifs, sa vision de la musique africaine, le droit d’auteur au Cameroun, ses débuts dans la production musicale et ses rapports avec tous ces artistes sortis de l’écurie Preya Music.

Une vision ancrée depuis toujours
Interrogé sur la création de sa maison de production Preya Music, Prince Ndedi Eyango a tenu à rappeler que ce choix s’inscrivait dans une démarche naturelle et réfléchie. « Ce que les Camerounais ne savent pas, c’est qu’avant même mon départ du Cameroun, j’étais déjà promoteur culturel. J’organisais des spectacles et des tournées pour des artistes comme Tom Yoms, Toto Guillaume, Dina Bell… sous le label Preya Music, qui existait depuis longtemps, même s’il n’était pas encore légalisé », a-t-il expliqué.
Son retour au Cameroun en 1998 a été un choc : la musique camerounaise perdait du terrain dans les boîtes de nuit et les cabarets, dominés par les sonorités congolaises, ivoiriennes et nigérianes. Face à cette situation, il s’est interrogé sur son rôle et la contribution qu’il pouvait apporter pour le développement de l’industrie au Cameroun: « Je me suis demandé, qu’est-ce que je peux faire pour changer cela ? »
La réponse fut évidente : se lancer dans la production pour soutenir la nouvelle génération d’artistes locaux.

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Un producteur au service des talents
Au fil des années, Prince Ndedi Eyango a contribué à l’émergence de plusieurs figures de la musique camerounaise, notamment Longuè Longuè, Jacky Kinguè, Marole Tchamba ou encore Junior Eyango. Un rôle qu’il a assumé avec passion, mais qui n’a pas été sans embûches. À la question de savoir si tout se passait bien lors de la production de ces artistes? le prince des montagnes repond
« Oui, tout se passait bien avec la plupart des artistes, mais il y a eu des tensions. Lorsqu’un artiste devient populaire, il change, ce n’est plus la même personne qui était dans le besoin au départ. Il y a eu beaucoup de malentendus… »
Ces expériences lui ont permis de tirer des leçons et de recentrer ses efforts sur lui-même. « Pourquoi continuer, si après avoir investi autant, on se retrouve face à de l’ingratitude ? » s’est demandé l’auteur de « You Must Calculer« . Cette réflexion l’a poussé à reprendre sa carrière en main, tout en gardant un regard bienveillant sur ceux qu’il a contribué à propulser.

Un regard tourné vers l’avenir
Aujourd’hui, en prenant du recul, Ndedi Eyango se dit fier du chemin parcouru et du rôle qu’il a joué dans l’évolution de l’industrie musicale camerounaise.
« Quand je regarde en arrière et que je vois tous ces artistes qui sont passés par moi, je suis heureux d’avoir participé à leur éclosion et à leur évolution », confie-t-il avec satisfaction.
À travers ses paroles, le « Prince des Montagnes » rappelle que la musique est un univers exigeant, où la vision, la patience et l’investissement personnel sont essentiels. Un témoignage inspirant pour la nouvelle génération d’artistes et de producteurs camerounais.

Retrouver l’intégralité de cet échange très bientôt sur les antennes de Laura Dave Média Télévision.
Phillbill dévoile les clés pour propulser la musique camerounaise aux Grammy Awards.
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William Nlep