La musique camerounaise regorge une palette de sonorités et de rythmes énormes, mais peine toujours à s’imposer sur la scène internationale au même niveau que celles des nations comme la Côte-d’Ivoire, les deux Congo ou encore le Nigéria dont les stars sont couramment présent sur les grands rendez-vous mondiaux des récompenses comme les Grammy Awards aux États-Unis. Invité dans les locaux de Laura Dave Média Télévision, l’artiste pluridisciplinaire Phillbill s’est exprimé avec franchise sur les lacunes qui plombent la musique camerounaise et a, par la même occasion, proposé des pistes de solutions pour que la musique de son bien-aimé Cameroun franchisse ce cap tant convoité.
Accepter son niveau et se former
Pour Phillbill, la première étape consiste à reconnaître ses propres limites et à se former davantage.
« Nous devons d’abord accepter notre niveau et faire beaucoup de recherches« , a-t-il affirmé.
Selon lui, les beatmakers et arrangeurs camerounais doivent retourner aux fondamentaux pour maîtriser l’essence des sonorités locales avant d’y apporter une touche moderne.
Un patrimoine musical inexploité
Le Cameroun possède une incroyable diversité et variété musicales avec des rythmes comme le bikutsi, le makossa, le mangambeu, le bend-skin ou encore l’assiko et pour Phillbill, cette richesse est un avantage majeur que les artistes devraient davantage exploiter. Il regrette cependant que les arrangeurs et beatmakers manquent souvent de rigueur et de curiosité dans leur travail.
« La plupart de nos arrangeurs sont paresseux. Ils préfèrent télécharger des beats sur Internet plutôt que de créer des sonorités originales.«
Le chanteur insiste sur la nécessité de se plonger dans l’histoire musicale du Cameroun afin de moderniser ces sonorités sans en perdre l’authenticité.
𝗣𝗼𝘂𝗿 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗱’𝗶𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗣𝗲𝗼𝗽𝗹𝗲, 𝗮𝗯𝗼𝗻𝗻𝗲𝘇-𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗮̀ 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗶̂𝗻𝗲 𝗪𝗵𝗮𝘁𝘀𝗔𝗽𝗽 en cliquant sur je m’abonne
Le secret de la réussite : fusion et innovation
S’appuyant sur son propre succès avec le titre Shabassiko, Phillbill démontre qu’il est possible d’adapter les rythmes traditionnels à la musique urbaine tout en préservant leur identité et originalité culturelles. Il cite en exemple des figures emblématiques comme Angélique Kidjo du Benin, dont le titre Agolo a conquis la scène internationale, ou encore le légendaire Soul Makossa su grand Manu Dibango, qui a transformé le makossa en une référence mondiale.
Un rendez-vous à ne pas manquer
Pour découvrir l’intégralité de cette interview riche en enseignements, rendez-vous très bientôt sur les antennes de Laura Dave Média Télévision. Phillbill y livre sans filtre sa vision de l’avenir de la musique camerounaise et les clés pour en faire une référence sur la scène mondiale.
Phillbill brise le silence et donne les vraies raisons de sa séparation avec K Master K.
Pour en savoir plus cliquez ici
William Nlep