Contactée ce 30 juin 2025 par la rédaction de Laura Dave Média, la comédienne camerounaise Bertila Kibong, alias Nikita Nike, revient sur les épreuves de son enfance et les séquelles invisibles de son ascension. Derrière le rire, un témoignage poignant sur la douleur et la résilience.
Une enfance marquée par le service domestique
À travers ses contenus humoristiques largement relayés sur les réseaux sociaux, Nikita Nike s’est imposée comme une figure emblématique du web au Cameroun. Mais derrière l’image d’une star camerounaise au ton décalé, se cache un passé que peu de ses abonnés soupçonnent.
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Interrogée par la rédaction de Laura Dave Média, la comédienne a révélé avoir été placée très jeune comme aide ménagère dans différentes familles. Une période qu’elle décrit comme marquée par l’indifférence et l’absence de considération : « En tant que domestique, il est très rare qu’une famille vous traite comme l’un des leurs. Je conseille à ceux qui occupent ce poste de se concentrer sur leur travail sans rien attendre d’affectif, car cela finit souvent par faire mal », déclare-t-elle.
Une notoriété loin de l’apaisement
Si son pseudonyme est désormais populaire sur Tiktok, Nikita Nike refuse d’être réduite à une simple star des réseaux sociaux : « Je ne suis pas une star TikTok. Je suis une star camerounaise. TikTok n’est qu’un canal parmi d’autres qui m’a donné de la visibilité ».
Mais cette visibilité ne reflète en rien les séquelles psychologiques qu’elle continue de porter. L’artiste affirme avoir longtemps été affectée par des troubles liés à son vécu : une perte d’appétit persistante, un état d’alerte constant et une hypersensibilité au moindre déclencheur émotionnel : « Le traumatisme était profond. Même aujourd’hui, je mange à peine. N’importe quelle situation me fait peur, mais rien de cela n’est visible dans mes vidéos ».
La foi comme levier de reconstruction
Face à cette douleur persistante, la célébrité camerounaise évoque une reconstruction rendue possible uniquement par sa foi chrétienne. Elle explique que c’est dans la prière qu’elle a trouvé la force de se relever : « La notoriété n’efface pas la souffrance. Seule ma relation avec Dieu m’a permis d’avancer ».
Nikita considère les épreuves traversées non comme des fatalités, mais comme un processus de formation : « J’ai compris que Dieu utilise parfois la souffrance comme école. Aujourd’hui, je suis libre ».
Ce témoignage exclusif replace Nikita Nike dans une trajectoire atypique parmi les célébrités camerounaises. Sa prise de parole met en lumière une réalité encore trop présente chez de nombreuses jeunes filles en Afrique, confrontées au travail domestique dès l’enfance, dans des conditions émotionnelles destructurantes. À travers ce récit sans filtre, Nikita Nike redonne une voix à ceux dont l’histoire reste habituellement hors champ médiatique.
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Rosy Mireille NANJIP