Invité sur le plateau d’une chaîne de télévision cette semaine , l’artiste camerounais Phillbill n’a pas manqué de dénoncer l’absence de solidarité artistique dans l’industrie du showbiz camerounais. Au cœur d’un échange consacré aux obstacles que rencontrent les artistes camerounais dans leur quête de reconnaissance à l’échelle continentale et internationale, l’auteur-compositeur-interprète et producteur s’est exprimé sans détour, en prenant l’exemple de plusieurs noms de la scène urbaine camerounaise pour illustrer ce qu’il qualifie de « frein collectif » au développement du showbiz local.
« Certains artistes camerounais comme Sandrine Nnanga, Phillbill et bien d’autres devraient être très loin comparé à ce qu’ils sont aujourd’hui. Et puis on se demande pourquoi ! » déclare-t-il, avant d’ajouter :
« Parce que nous faisons tout ce que les artistes devraient faire ! »

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Selon l’auteur du titre à succès « Shabassiko« , l’effort individuel des artistes ne suffit pas à propulser une carrière artistique au sommet. Il prend à témoin des artistes tels que Tenor, qu’il considère comme un excellent rappeur, « plus talentueux que Didi B »
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Selon ses propos, Tenor ou encore Kocee, sont largement sous-exploités compte tenu de leur potentiel.
Pour lui, ces écarts de reconnaissance ne s’expliquent pas par un manque de compétence ou de travail de la part des artistes locaux. Le problème serait plutôt collectif :
« Je vous le dis, c’est juste une question de mindset. Il y a une mentalité dont nous devons nous débarrasser. »

L’artiste invite les Camerounais à donner plus de « force » à leurs artistes, réels talents. Il insiste sur la nécessité de cultiver une solidarité artistique et culturelle, et plaide pour un soutien sans condition aux figures locales : « En tant que camerounais, nous devons accepter de pousser nos frères vers le haut, peu importe que ce soit dans la folie ou pas. »
Les propos tenus sur cette chaîne ont rapidement suscité des réactions sur les réseaux sociaux, certains saluent la prise de parole sans ambiguïté, d’autres relancent le débat sur le rôle du public, des médias, et des institutions dans le développement de la culture camerounaise.

Rappelons que Phillbill est un interprète et fervent défenseur des rythmes camerounais qu’il souhaite voir et imposer en dehors des limites nationales.
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William Nlep