Jeudi 20 février 2025, des agents de la Société Nationale Camerounaise de l’Art Musical (SONACAM) se sont rendus au snack-bar-restaurant de Mani Bella dénommée « Pala Pala City ». Une visite qui a déclenché la fureur de l’artiste.

« Que ça soit la première et la dernière fois ! » C’est l’avertissement qu’a donné la chanteuse Mani Bella aux agents de la Société Nationale Camerounaise de l’Art Musical (Sonacam) qui ont fait irruption dans les locaux de son snack-bar-restaurant « Pala Pala City » le jeudi 20 février dernier.
Absente lors du passage des agents, la propriétaire des lieux, Mani Bella a exprimé sa colère avec une virulence rare sur son compte Facebook: « La prochaine fois, si je ne coupe pas le zoz de quelqu’un avec mes dents, enlevez mon nom ! » a-t-elle menacé, manifestant une détermination farouche à protéger son établissement. Pour elle, la SONACAM n’a plus le droit de franchir le seuil de son snack-bar-restaurant.

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Droits d’auteur : l’origine de la colère
Derrière cet éclat de colère, un problème de fond : le non-paiement de ses droits d’auteur que la chanteuse accumule depuis plusieurs années. « En plus de 10 ans de carrière, avec tout le succès que j’ai eu, la SONACAM m’a déjà donné mes droits d’auteur ? Vous me devez combien ? » s’interroge-t-elle. Cette question met en lumière un malaise persistant dans l’industrie musicale camerounaise.
Le Ras-le-bol d’une artiste déçue par la gestion médiocre des icônes culturelles
Mani Bella accuse la SONACAM de s’en prendre à son petit commerce alors même qu’elle peine à recevoir ses droits: « Je fais mon petit établissement pour joindre les deux bouts, vous osez venir me brandir ce torchon ? » a-t-elle dénoncé, visiblement écœurée par cette situation qu’elle juge injuste.

Avertissement public et interdiction formelle
L’artiste ne mâche pas ses mots. Son avertissement est clair : « ESSAYEZ ENCORE DE VENIR CHEZ MOI ! » Elle considère désormais toute nouvelle visite des agents de la Société de gestion des droits d’auteurs au Cameroun comme une « violation de domicile ». Et elle prévient sans détour : « Je ne répondrai de rien ! » Une interdiction publique adressée directement à la SONACAM.
La SONACAM sous le feu des critiques

Cette affaire place la SONACAM une fois de plus dans une position délicate. Déjà critiquée pour sa gestion opaque des droits d’auteur, elle fait face à une fronde ouverte de l’une des figures emblématiques de la scène musicale camerounaise. Le cri de colère de Mani Bella révèle un malaise profond partagé par de nombreux artistes camerounais.
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William Nlep