Le verdict rendu ce mercredi 15 octobre 2025 par la Cour d’appel du Littoral dans l’affaire Diane Yangwo marque un tournant dans la lutte contre les violences conjugales au Cameroun. Condamné à 20 ans de prison ferme, Éric Bekobe Mvondo devra purger une peine bien plus lourde que celle initialement prononcée. Cette décision renforce l’espoir d’une justice plus ferme face aux violences faites aux femmes.
Un verdict plus sévère après un long combat
En novembre 2023, Diane Yangwo, enseignante et mère de trois enfants, est décédée après avoir subi des violences répétées de la part de son mari. Ce dernier avait été condamné en première instance à cinq ans de prison avec sursis et à une amende de 52 000 FCFA pour coups mortels. Un jugement jugé trop clément par la famille de la victime et une partie de l’opinion publique.
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Face à cette indignation, la famille de Diane a engagé une procédure en appel, exigeant que justice soit pleinement rendue. Ce mercredi, la Cour d’appel du Littoral a renforcé la peine à 20 ans de prison ferme. Éric Bekobe, absent à l’audience, fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt. Ce verdict, salué par les proches de la victime, est perçu comme un signal fort contre les violences conjugales.
Le message fort de Rachel Nkontieu aux femmes
La comédienne camerounaise Rachel Nkontieu a lancé un appel vibrant aux femmes à travers ses réseaux sociaux : « Dès la première gifle, ne tolérez plus. Rien ne vaut votre vie. Vous ne devez le titre de madame à personne. Vous ne devez de relation amoureuse à personne. Le célibat n’a jamais tué personne. Vous êtes précieuses pour vos enfants et familles. Vous comptez pour la société. On ne vit pas deux fois. »
Par ce message, elle invite les femmes à se protéger et à ne jamais accepter la violence dans leurs relations.
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Un fléau en hausse au Cameroun
Le féminicide, défini comme le meurtre d’une femme en raison de son genre, connaît une hausse au Cameroun. Selon des données récentes compilées par plusieurs organisations locales, près de 70 cas ont été recensés en 2024. En 2025, ce chiffre continue d’augmenter, posant un défi majeur aux autorités camerounaises, encore souvent critiquées pour leur lenteur à traiter ces affaires et pour l’impunité dont bénéficient certains auteurs.
Une justice en quête de fermeté
L’affaire Diane Yangwo dépasse le cadre judiciaire : elle interpelle la société sur l’urgence d’agir contre les violences faites aux femmes. Ce verdict ne règle pas tout, mais symbolise une avancée dans la prise de conscience. La lutte passe par la sensibilisation, des lois adaptées et une mobilisation collective.
Comme le souligne Rachel Nkontieu, la vie d’une femme doit être protégée sans compromis.
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Vanessa BAHO
