Prévu pour le 7 avril 2025 à Paris, le concert « Solidarité Congo» devait être un élan de générosité en faveur des enfants victimes du conflit en RDC. Porté par des stars de la chanson africaine comme Gims, Dadju et Angélique Kidjo, l’événement se voulait rassembleur.
Mais cette date symbolique, qui coïncide avec les commémorations du génocide des Tutsis, a déclenché une vive controverse au sein de la communauté internationale, notamment les associations de défense des intérêts des victimes du génocide Tutsis.

Une date jugée provocatrice
Le choix du 7 avril a suscité l’indignation au Rwanda. Cette journée marque le début des cent jours de commémoration du génocide des Tutsis, une période de recueillement reconnue par l’ONU.
L’ambassadeur Rwanda en France, François Nkulikiyimfura, a dénoncé ce choix comme « consternant », appelant les organisateurs à reporter le concert par respect pour les victimes du génocide.

𝗣𝗼𝘂𝗿 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗱’𝗶𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗣𝗲𝗼𝗽𝗹𝗲, 𝗮𝗯𝗼𝗻𝗻𝗲𝘇-𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗮̀ 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗶̂𝗻𝗲 𝗪𝗵𝗮𝘁𝘀𝗔𝗽𝗽 en cliquant sur je m’abonne
Un passé de Gims refait surface
La polémique s’est intensifiée avec la résurgence d’une déclaration controversée de Gims en 2022 : « Kagamé rime avec croix gammée ». Ces propos, jugés insultants à l’époque, ont ravivé les tensions entre l’artiste et les autorités rwandaises.
Pour Marcel Kabanda, président de l’association des rescapés Ibuka France, la participation de Gims à cet événement est une « incompréhension totale », remettant en cause sa légitimité dans cette démarche solidaire.

L’élan humanitaire menacé
Alors que l’objectif initial du concert était de mobiliser des fonds pour les enfants victimes du conflit en RDC, cette controverse menace d’éclipser l’enjeu humanitaire du projet. Les organisateurs se retrouvent désormais face à un dilemme : maintenir l’événement à cette date ou céder à la pression diplomatique pour préserver son message de paix et de solidarité.
Gims organise un concert à Paris en hommage aux victimes de guerre en RDC.
Pour en plus cliquez ici
William Nlep