Kaprice Akamba s’impose aujourd’hui comme l’un des visages incontournables de l’humour camerounais sur le web. Comédienne, actrice et créatrice de contenus, elle a su conquérir les réseaux sociaux grâce à un style bien à elle, alliant émotion, satire et authenticité. Avec un humour qui touche autant qu’il fait rire, elle bouscule les codes et séduit un public toujours plus large. À l’affiche d’un spectacle inédit prévu le 7 août prochain, elle marque un tournant décisif dans sa carrière. Une belle occasion pour la rédaction de Laura Dave Média de retracer le parcours atypique de cette artiste à l’univers aussi audacieux que singulier.
Des rêves de crampons
Kaprice Akamba, de son nom complet Akamba NDI Muriel Kaprice, est née le 1er janvier 1998 à Ngolbang, commune de Zoétélé, dans le Sud du Cameroun. Ce que peu de gens savent, c’est qu’avant de briller sur les écrans, Kaprice Akamba nourrissait un tout autre rêve : devenir footballeuse professionnelle. Passionnée par le ballon rond, elle voyait en ce sport une voie d’épanouissement et de réussite. Mais ce rêve s’est brutalement brisé alors qu’elle n’était qu’en classe de 3e. Une de ses enseignantes aurait tenté de l’entraîner dans des pratiques sexuelles, une expérience traumatisante qui l’a poussée à tourner le dos à sa carrière sportive naissante. Elle le dit ici
Si elle n’a jamais pu vivre cette passion dans un cadre professionnel, le football lui a tout de même légué des valeurs qui l’accompagnent encore aujourd’hui : la rigueur, la persévérance et le sens du collectif. Des qualités qu’elle a su transposer dans son parcours artistique avec une force remarquable.
Une ascension numérique fulgurante
Très jeune, Kaprice se lance dans la comédie. Alors gérante de night-club, elle est encouragée par son ami Virgile Sim, qui décèle en elle un talent comique. En 2018, elle sort son premier projet « Les Tragédies de Kaprice« , sous l’œil bienveillant du comédien Ezaboto.
Elle impose très vite un style reconnaissable : celui d’une jeune femme en larmes, jouant sur l’émotion à la frontière du drame et de l’humour. Son surnom de « pleureuse nationale » s’installe dans l’imaginaire collectif. Grâce à TikTok, Facebook et YouTube, elle bâtit une communauté fidèle, touchée par son expressivité et sa sincérité.
« Je pleure même dans la vraie vie », confie-t-elle.
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De la toile au grand écran
Le succès numérique de Kaprice lui ouvre les portes du cinéma. Elle apparaît dans plusieurs productions camerounaises : « Échec et mat » (2019), « Une sœur exceptionnelle« , « Le Virgile » (2022), « Le revers de la succession » (2023).
Elle participe également à plusieurs web séries populaires comme « La Cafétéria de Mama Choco » (produite par la regrettée Mami Ton), « La Pimentière » (avec Sandra Nelly) ou encore « Les Killowatts« , duo père et fille formé père en 2024 avec le cinéaste Bhristian Wouappi, qui marquera un tournant décisif dans sa visibilité.
« Nous n’écrivons pas nos scénarios. Nos vidéos sont éducatives. Nous créons des choses réelles. Les tournages sont financés par nous deux», explique-t-elle.
Une reconnaissance confirmée
En 2025, Kaprice Akamba voit son talent salué par deux distinctions majeures à savoir celles de
« Meilleure créatrice de contenus » au Cameroon International Film Festival (CAMIFF) et
« Meilleure Révélation humour » à The Best Talent Cameroon.
Rendez-vous au Canal Olympia
Le 7 août 2025, Kaprice Akamba et son « père » Bhristian Wouappi investiront la scène du Canal Olympia de Douala pour un spectacle en live très attendu. Humour, émotion, confidences… Le show promet d’être à la hauteur de sa réputation.
« Quand vous faites du bon travail, le résultat suivra. N’entrez pas dans la création de contenus pour de l’argent, mais pour passer un message. Je vis essentiellement de mon art depuis seulement 2024 », révèle-t-elle.
Son plus grand vœu ? « Être une grande actrice et comédienne. »
Un rêve en pleine concrétisation. Et nous lui souhaitons tout le bonheur du monde.
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Ève-Pérec N. BEHALAL
