L’année 2024 a été une année éprouvante pour les ménages camerounais, notamment les ménages moyens. Leur vie a été asphyxiée par une hausse drastique des prix des produits de première nécessité. Aux côtés des familles camerounaises, plusieurs célébrités. Elles se sont servi de leurs plateformes pour crier leur colère et leur indignation. Laura Dave media revient sur ces différentes réactions qui ont fait échos au sein de l’opinion.
Le ton a été donné en début Janvier 2024 par les artistes du Bikutsi, notamment Mani Bella et Lady ponce qui ont crié leur ras-le-bol via leurs différentes pages sociales.
Après l’annonce du nouveau prix de la carte nationale d’identité, la célèbre chanteuse Mani Bella est montée au créneau sur son compte Facebook : « Faire une CNI coûte déjà 15.500 frs CFA… Manger le riz sauce d’arachide, 10.000 minimum… Être manager d’artiste 500.000F tous les 2 mois… Éneo, Camwater, les problèmes mystiques… Les droits d’auteurs n’existent pas… Une structure qui encadre l’art non plus… Entre temps, la musique camerounaise s’exporte quand même hein ! Et elle est présente au pays. Nous sommes dans les grands classements africains, les téléphones, les télés etc, mais l’argent de ça part où ???? On ne sait pas.»
Dans la même lancée, sa collègue Lady Ponce n’a pas manqué de tirer sur l’État Camerounais qui, selon elle, veut asphyxier la population. « Ce pays est un monstre froid qui détruit les jeunes. Un vrai cimetière pour les pauvres. Comment pouvez-vous m’expliquer que le smic est à 45000FCFA, et ils mettent la carte d’identité à 15000fcfa ? Il faut payer l’électricité qui revient minimum à 15000f le mois, plus le loyer avec minimum 35000 FCFA pour une chambre décente. Les factures d’eau à 5000FCFA. Les denrées alimentaires c’est le haut niveau, le transport urbain très élevé et les courses du mois. On fait comment ? Les enseignants réclament depuis plus de 10 ans leurs salaires ….
Ils doivent nous appauvrir pour nous faire peur » a-t-elle écrit sur sa page Facebook.
Les acteurs du cinéma Camerounais ne sont pas restés indifférents face à cette situation à l’instar de Emy Dany Bassong qui, sur sa page a dit « NON » à cette surenchère: «Ne nous envoyez pas voler. Ne nous montrez pas la voie de la facilité. C’est le bas peuple qui maintient le peuple», s’est-elle indignée.
Des réactions appréciées par les internautes qui voient en ces personnalités publiques, elles aussi touchées la vie chère, des défenseures des droits humains. Cependant, leur voix, qui ont fait échos au sein de l’opinion, n’ont pas fait pencher la balance. Au contraire. L’année 2025 s’annonçant encore plus difficile.
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Mariette NANA