L’année 2024 a été une année éprouvante pour le showbiz et la culture camerounaise à bien des égards. Elle a emporté avec elle plusieurs figures marquantes. Votre magazine Laura Dave Média vous propose un recap de ces carnets noirs qui ont laissé de millions de fans dans l’émoi et la désolation.
Médias et communication, l’un des secteurs les plus endeuillés en 2024
- Carine Olive Yabit
La présentatrice vedette du journal télévisé sur la chaîne nationale Crtv est décédée le 23 mai 2024 en France des suites d’une longue maladie qui l’a éloignée des écrans pendant de nombreux mois. Elle avait 48 ans.
Diplômée de l’Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine, c’est en 2004 qu’elle intègre la Crtv dans le rôle de scripte. Sa plume et son professionnalisme vont lui faire gravir les échelons jusqu’à la présentation de l’édition phare du journal de la chaine, le 20H30.
- Suzanne Kala Lobe
Le 1er Août 2024, tel un couperet, l’annonce du décès brutal de l’écrivaine, journaliste et éditorialiste Suzanne Kala Lobè tombe, jetant l’opinion publique et le monde des médias dans la consternation. La « Dame de fer« , comme ses pairs l’appelaient, a marqué le paysage médiatique camerounais pendant de longues années. Elle était connue pour ses prises de positions très tranchées sur les plateaux de radio et télévision, et était surtout prompte à soutenir, à orienter et à accompagner ceux qui avaient osé l’approchée, parce que Suzanne Kala Lobè avait du caractère.
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- Lambert Ngouanfo
Alors que le monde des médias se remettait doucement de la disparition de Suzanne Kala Lobè, une autre figure emblématique du journalisme s’éteint. Il s’agit de Lambert Ngouanfo, journaliste diplômé de l’Esstic. Il était le correspondant de l’Agence France Presse, AFP, et ses reportages de haute facture était diffusés sur plusieurs chaînes internationales telles que AfpTv, France 24 et TV5 Monde. Il est décédé au petit matin du 18 décembre 2024, laissant derrière lui un héritage professionnel conséquent.
- Serge Bonny
L’annonce de sa mort a été douloureuse pour tous ceux qui l’on connu. Serge Bonny, ancien étudiant de l’université de
Yaoundé 1, est décédé aux premières heures de la matinée du 14 novembre 2024 à l’hôpital Laquintinie de Douala des suites de maladie. Il n’avait que 28 ans. Membre du Réseau des journalistes culturels du Cameroun (Rj2c), il officiait à Laura Dave Média Tv/Prod depuis 2020 comme Community manager et journaliste-rédacteur. Il a marqué les esprits par son talent, son professionnalisme et surtout sa joie de vivre contagieuse. Le RJ2C, promoteur du Grand Prix francophilie des médias, a décidé de lui consacrer un prix, le prix Serge Bonny, dès les prochaines éditions.
2024 a aussi un autre homme des Médias. Il s’agit de Franck Malouma, l’un des animateurs radio vedettes du Cameroun, mort le 11 juillet 2024.
Le deuil dans le secteur sportif
Le sport a connu aussi son lot de mauvaises nouvelles
- Issa Hayatou, le prodige camerounais du management sportif africain
Sous le poids persistant de la maladie, le natif de Garoua dans le nord-Cameroun meurt le 8 août 2024 à l’âge de 77 ans. Ce pur produit du sport, né le 9 août 1946 à Garoua, aura consacré une grande partie de sa vie au football africain. De Secrétaire général de la Fecafoot entre 1974 et 1983 à la présidence par intérim de la FIFA en passant par la Confédération Africaine de Football, Issa Hayatou aura inspiré plusieurs générations de sportifs et de managers à travers le monde.
- Landry Nguemo
L’ex-Lion indomptable a été brutalement frappé par la mort à seulement 38 ans. L’ancien coéquipier de Rigobert Song a perdu la vie le 27 juin 2024 lors d’un accident impliquant un camion de sable sur la route Yaoundé-Bafoussam.
Le secteur de la Musique est aussi resté orphelin de plusieurs de ses icônes
- Arbogaste Mbella Ntone, alias « Arbo », le chantre du Negrospirituals
Né le 6 octobre 1941 à Douala, « ARBO » a connu un grand succès et une reconnaissance mondiale avec des titres comme « Edubè Na Loba » et « Dipita« , qui ont marqué un grand et large public.
Installé en France depuis le milieu des années 70, où il dirige plusieurs chorales, l’ancien passionné de football converti dans la musique va diriger plusieurs chorales dans l’hexagone. Il est sacré « Double Maraca d’or » en 1982. Il est également le premier Africain à obtenir le Prix d’Interprétation de la SACEM. Prix Bayard d’Or de la musique en 2000, ses plus grandes collaborations sont avec le célèbre Golden Gate Quartet et l’organiste Rhoda Scott. Il meurt le 2 octobre 2024 en France, laissant derrière lui un héritage musical riche et une carrière marquée par de nombreuses contributions à la musique classique et moderne.
- Aïjo Mamadou, Le Lion Blanc, rongé par la maladie
Il était gravement malade, l’auteur du titre à succès « Lever le doigt« . Malgré la mobilisation de ses collègues, appuyée par le soutien des âmes de bonne volonté à travers le monde, la grande faucheuse ne l’a pas épargné. L’artiste de Bikutsi a rendu l’âme le vendredi 20 décembre au CHU de Yaoundé, laissant derrière lui un héritage musical respectable et une immense famille biologique et professionnel éplorée. Aï-Jo Mamadou était surtout connu pour ses sonorités uniques et ses paroles de chansons très enlevées et inspirantes. Il a su moderniser le Bikutsi, le rendant accessible à un public plus large tout en préservant son essence culturelle.
- Koko Ateba, la chanteuse et guitariste a rejoint l’au-delà le 13 décembre à Paris
Quelques mois après le décès de Aï-Jo Mamadou, c’est la belle Koko Ateba qui a cassé sa voix et sa guitare. Koko Ateba était auteure-compositrice, interprète et soliste, connu pour ses chansons iconiques telles que « Je suis bien ici« , « Taxi« , « Talk Talk« , ou encore « Frou Frou« , devenue le générique d’une émission très populaire en France à l’époque. Avec sa voix envoûtante et ses mélodies touchantes, Koko Ateba a su émouvoir et unir les cœurs, tant au Cameroun qu’à l’étranger.
Le secteur du Cinéma
- Dieudonné Fouda, l’́intrépide complice de Jean Miche Kankan
Le départ inattendu et surprenant de René Dieudonné FOUDA, l’homme qui donnait des répliques à la légende de l’humour Jean Miché Kankan avait ému une multitude de fans, même ceux qui sont nés après le décès de Kankan. Grace aux réseaux sociaux, son visage et son immense talent sont découverts et apprécié dans les sketches qui continuent de passer en boucle sur la toile. Dieudonné Fouda est mort le mardi 9 janvier 2024 des suites de maladie. Il était également journaliste et producteur. Il a, selon sa biographie, co-écrit plusieurs des pièces de théâtre de Jean Miché Kankan.
- Orgelle Céline Kentsop, surnommée ” Mami Ton” a fermé les yeux définitivement le 14 Août 2024, après des jours dans le coma
Dans la douleur la plus froide et la plus triste, ses proches, ses collègues et la nation camerounaise jusqu’au plus haut sommet ont eu du mal à accepter la nouvelle et la malheureuse réalité. Du haut de ses 18 années dans le cinéma et l’audiovisuelle, Mami Ton a su marquer les esprits avec un jeu d’acteur impressionnant et un palmarès riche et brillant.
Où qu’ils soient dans l’au-delà aujourd’hui, ces figures emblématiques ont impacté à leur manière les esprits, chacun dans son domaine respectif. Par delà les déchirures occasionnées par leur douloureuse disparition, il laisse chacun un héritage qui perdura aussi longtemps que l’art vivra. « L’artiste ne meurt jamais, ses œuvres lui survivent par delà le temps», dit le dicton.
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INSIDE LDM/NÉCROLOGIE : Serge Bonny, pour l’éternité!
Pour en savoir d’avantage sur les circonstances de la disparition du web journaliste de Laura Dave Media, cliquez ici
Raphaël CHEUGUEU DJINTEK