C’est ce vendredi 13 décembre 2024 que le journaliste Serge Bonny a entamé son dernier voyage vers l’éternité. De la levée de corps à la morgue de l’hôpital Laquintinie de Douala à la grande veillée à la paroisse Uebc Dipita-Bali au quartier Bali, tristesse, douleur et désarroi ont rythmé le trajet dans l’au-delà de celui qui a marqué d’une pierre blanche, la vie de tous ceux qui l’ont connu.
L’annonce du décès de Serge Bonny, ce matin du 14 décembre, a d’abord semblé irréelle pour ses collègues, amis et proches. Les obsèques, débutées hier vendredi 13 décembre 2024 par une levée de corps à l’hôpital Laquintinie de Douala, suivie d’une veillée à la paroisse Dipita-Bali, ont ramené chacun à la triste réalité d’un départ prématuré.
Une mise en bière émouvante
L’après-midi au funérarium de l’hôpital Laquintinie était, on ne peut plus, chargé d’émotions. Les proches de Serge Bonny, de son nom complet Ngando Bonny Serge Cryspo, se sont rassemblés pour un dernier adieu. Couché dans un cercueil blanc vitré, vêtu d’un élégant costume coloré comme l’était sa vie, Serge semblait prêt pour une cérémonie de fête, loin de celle qui a rassemblé la multitude de proches en ce vendredi. « Le corps inanimé de Serge est au repos », a murmuré une proche de Serge, comme pour se convaincre qu’il allait se réveiller d’unmoment à l’autre.
Sa grand-mère, soutenue par ses proches, était inconsolable. Inconsolable. Les cris de douleur de Eve Pérec Béhalal, et de Eva Kamyap, ses collaboratrices à Laura Dave Média, à la vue de la dépouille, ont déclenché une vague de lamentations. « Serge, tu es parti sans nous dire au revoir. Nous attendons toujours ton retour lundi pour la réunion », pouvait-on entendre au milieu des pleurs.
Recueillement à la paroisse Dipita-Bali de l’UEBC
La veillée mortuaire à l’église baptiste de Dipita-Bali a été marquée par des cantiques et chants religieux en langue Douala. Le pasteur Thomas d’Aquin Bingo a plongé l’assistance dans une réflexion profonde sur la condition humaine. Il a rappelé que, « malgré nos efforts, le temps nous manque souvent pour réaliser nos projets ». Il a exhorté chacun à mettre sa confiance en Dieu, le maître du temps, citant le livre de Jacques du Nouveau Testament.
L’impossible adieu
Parler de Serge au passé est difficile pour ses proches. Laura Dave, PDG de Laura Dave Média TV, a eu du mal à contenir ses larmes en évoquant l’homme et le collaborateur qu’était Serge: « Il était plus qu’un fils pour moi. Son départ laisse un immense vide. Je perds un collaborateur disponible et travailleur », s’est-elle confié d’une voix tremblante. Marie-Gabrielle Mfegue, le visage larmoyant, journaliste culturelle, comme l’était le défunt, a connu Serge dans les allées du journalisme culturel, et est devenue, au fil du temps, l’une de ses confidentes et plus proche consoeur: « Serge apportait de la joie autour de lui. Même en colère, il réussissait à nous faire sourire. J’ai du mal à parler de lui au passé, même en voyant son corps inerte. »
Une Étoile Filante
Pour la famille maternelle, Serge est parti comme il est venu, tel un éclair, une étoile filante qui a illuminé leur vie durant: « Nous regrettons ce départ prématuré, tout comme celui de sa défunte mère, partie alors qu’il n’était encore qu’un enfant. Mais qui sommes-nous pour questionner le créateur qui a repris ce qu’il a donné ? Une étoile est née, et cette étoile vient de s’éteindre », regrette en larmes un de ses membres.
Serge Bonny, sera inhumé ce samedi 14 décembre, un mois jour pour jour après son décès le 14 novembre dernier.
Dégustez pour la dernière la douceur littéraire ce rédacteur renommé qu’étais Serge Bonny en lisant cette article sur les anciens succès musicales du Cameroun.
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Luc BIGA