À l’occasion de la 4e Conférence des diplomaties féministes, tenue à Paris les 22 et 23 octobre 2025, la camerounaise Caroline Mveng présidente du réseau des jeunes féministes d’Afrique Centrale (REJEFEMA)a représenté avec fierté la voix des femmes d’Afrique centrale. Contactée ce vendredi 24 octobre 2025 par Laura Dave Média, elle est revenue sur les enjeux de cette rencontre internationale, marquée par la signature d’une déclaration historique et une mobilisation mondiale en faveur des droits des femmes et des filles.
Une mobilisation mondiale pour les droits des femmes
« La particularité, c’est la mobilisation pour cette conférence : 55 délégations nationales et plus de 200 organisations de la société civile venant du monde entier pour faire avancer la cause des femmes et des filles », a expliqué Caroline Mveng. Selon elle, cette édition a confirmé la montée en puissance des actrices africaines dans le débat global. « Les femmes et jeunes femmes africaines ont contribué de manière significative. Par exemple, lors de son allocution à l’ouverture, la jeune Guinéenne Oumou a rappelé l’importance de financer la société civile, partenaire stratégique de la diplomatie féministe. »
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Porter la voix de l’Afrique centrale
La présidente du REJEFEMAC a souligné la portée de sa présence à Paris : « Ma présence pour porter la voix des femmes camerounaises et d’Afrique centrale est à noter, pour s’assurer d’une diplomatie féministe adaptée au contexte africain. » Elle estime que cette approche doit s’enraciner dans les réalités du continent, où les luttes pour l’égalité se heurtent à des obstacles culturels, économiques et politiques. Sa participation s’inscrit ainsi dans une volonté d’ancrer la diplomatie féministe dans des actions inclusives.
Un engagement mondial renforcé
Pour Caroline Mveng, la conférence a marqué une étape importante : « Pour la première fois depuis la première édition, une déclaration a été signée par 37 pays résolus à continuer à financer la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles partout dans le monde. » Un signal, selon elle, face à la montée des discours rétrogrades et aux menaces sur les acquis féministes. Elle salue également la détermination des États membres de la coalition à « ne pas céder à la peur » et à renforcer la collaboration avec les mouvements féministes de terrain.
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Un appel à l’action pour l’Afrique subsaharienne
La militante des droits des femmes et de la jeune fille conclut avec un appel : « Il faudrait une meilleure représentation des militantes d’Afrique francophone, notamment d’Afrique centrale. » Elle exhorte aussi les gouvernements du continent à s’impliquer davantage : « Il faut que les pays d’Afrique subsaharienne s’engagent dans la diplomatie féministe, car pour le moment, il n’y en a pas. Et cette diplomatie doit refléter la diversité d’expériences et de vécus. » Par ces mots, Caroline Mveng réaffirme la nécessité d’une diplomatie féministe mondiale inclusive, plurielle et ancrée dans les réalités africaines.
Le verdict Diane Yangwo et le message de Rachel Nkontieu aux femmes camerounaises
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William Nlep
