La grande solidarité des peuples de l’eau et l’apport des autres communautés pour le rayonnement de la 76e édition du festival Mpo’o, a été un moment unique empreint de solennité pour les nombreux participants et visiteurs venus assister à ce rendez-vous annuel dont l’apothéose a eu lieu le weekend du 14 au 15 décembre 2024 sur les berges de la Sanaga à Edéa. Les festivaliers ont pu se reconnecter à leurs origines pour bâtir un avenir viable et fiable, bénéfique à tous.
Une immersion dans la mémoire des peuples de l’eau
Sur les berges paisibles du fleuve Sanaga à Édéa, la 76e édition du Festival Mpo’o a rassemblé une foule immense de visiteurs et de touristes venus célébrer les traditions des Elog-Mpo’o, descendants des peuples de l’eau. Durant une semaine riche en événements, le festival a dévoilé le génie artistique et l’héritage ancestral des Elog-Mpo’o à travers des prestations culturelles, des ateliers éducatifs et des compétitions sportives. La traditionnelle course de pirogues tenue le dimanche 15 décembre dernier, jour d’apothéose, marquée cette année par la victoire de l’équipage « Eon Eding », a captivé les spectateurs, tout comme les finales de la lutte traditionnelle, où le candidat Eyoum, venu du Moungo, a triomphé.
Un appel à l’unité et à l’engagement communautaire
Portée par le thème évocateur « Fêtons, Tous Ensemble, l’Union dans le Rassemblement », cette édition a été une invitation vibrante à resserrer les liens au sein de la grande famille des Elog-Mpo’o. Sa Majesté Ndjocke Essawa Maurice, président en exercice du festival, a exhorté la communauté à s’investir dans sa construction, soulignant que le Mpo’o demeure un vecteur de transformation culturelle et sociale, tout en s’adaptant aux attentes modernes.
Le ministre des Arts et de la Culture, Pierre Ismaël Bidoung Kpwatt, invité d’honneur du festival, a salué cette dynamique, affirmant que des événements tels que le Mpo’o contribuent à promouvoir la richesse culturelle et à renforcer le positionnement touristique du Cameroun. La présence d’autres délégations, notamment des chefs du Ngondo et des lamibé de l’Extrême-Nord, a souligné l’unité nationale autour des valeurs traditionnelles.
Des innovations marquantes
Cette édition a été marquée par l’entrée du canton Badjob dans la famille des Elog-Mpo’o, un geste symbolique de cohésion. Un parc d’attractions pour enfants et un sanctuaire dédié aux rituels traditionnels ont enrichi l’expérience des participants. Ces lieux, entre spiritualité et divertissement, ont permis aux visiteurs de s’immerger dans les coutumes ancestrales Mpo’o, sous l’égide des patriarches, gardiens des traditions.
Luc BIGA