L’actrice, comedienne et humoriste camerounaise Pamela Ndomè, connue pour ses rôles dans les séries La Bataille des Chéris et Ewusu, a récemment révélé avoir été éjectée de l’industrie pour avoir simplement réclamé son salaire impayé. Une dénonciation qui relance le débat sur les conditions de travail des artistes au Cameroun.
Un témoignage choc qui fait écho à une réalité connue
C’est sous une publication traitant de la crise sociale à Nkoteng où les employés de la SOSUCAM revendiquent des améliorations salariales et des meilleurs conditions de travail que l’actrice a décidé de briser le silence. Elle raconte avoir collaboré avec un réalisateur influent, qui tournait des films dans les grands zangroua (lieux prestigieux), mais qui a refusé de la payer après plusieurs mois de relance.
Pire encore, après avoir finalement reçu son dû, elle a découvert qu’elle était bannie des productions cinématographiques. Plus aucun projet, plus d’opportunités : son nom semblait avoir disparu des radars. Une situation qui, selon elle, est une forme de sanction pour avoir osé exiger son salaire.
𝗣𝗼𝘂𝗿 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗱’𝗶𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗣𝗲𝗼𝗽𝗹𝗲, 𝗮𝗯𝗼𝗻𝗻𝗲𝘇-𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗮̀ 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗶̂𝗻𝗲 𝗪𝗵𝗮𝘁𝘀𝗔𝗽𝗽 en cliquant sur je m’abonne
Le cinéma au Cameroun nourrit-il son homme?
Le témoignage de Pamela Ndomè renforce une réalité bien connue : les salaires impayés sont un problème récurrent dans l’industrie cinématographique camerounaise. Plusieurs acteurs et techniciens du 7e art, comme la comedienne et actrice Laure Moa Minga ou encore l’acteur et réalisateur Éric Adam, sont déjà montés au créneau pour dénoncer les conditions précaires, les contrats plus que flous et un manque de considération pour leur travail.
Dans un secteur où les places sont rares et les opportunités limitées, beaucoup choisissent de subir en silence, de peur d’être marginalisés.
L’actrice n’a pas révélé le nom de son bourreau, mais les spéculations vont bon train, le Cameroun ne comptant que peu de réalisateurs « influents » comme l’actrice l’a décrit.
Le coup de gueule de Pamela Ndomè soulève une nouvelle fois la question de l’éthique et du professionnalisme dans le cinéma camerounais. Les acteurs peuvent-ils ou doivent-ils travailler sans attendre d’être rémunérés au nom de la célébrité que leur confère le passage sur les écrans? Et qui protège les acteurs et techniciens contre ces abus ?
Le témoignage de Pamela Ndomè résonne comme un cri d’alerte qui pourrait percer l’abcès et faire bouger les lignes pour toutes les victimes d’abus dans le cinéma camerounais, qui cherche encore ses marques sur la scène internationale.
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William Nlep