Le 30 janvier 2025, le Comité International Olympique (CIO) a officiellement dévoilé la liste des sept candidats en lice pour succéder à Thomas Bach à la tête de l’institution olympique. Parmi eux, une figure attire particulièrement l’attention, celle de Kirsty Coventry, unique représentante de l’Afrique et seule femme engagée dans cette élection. Une candidature hautement symbolique, à la croisée des enjeux de la diversité et de l’inclusion dans le sport mondial.
Une athlète d’exception devenue dirigeante influente
Née en 1983 au Zimbabwe, Kirsty Coventry s’est forgée une réputation en tant que nageuse d’exception. Sept fois médaillée olympique, elle est la sportive africaine la plus titrée de l’histoire des Jeux de natation. Sa domination dans les bassins lui a valu le respect du monde entier, mais c’est en dehors de l’eau qu’elle veut aujourd’hui marquer l’histoire.
Membre du CIO depuis 2013, Coventry a présidé la Commission des athlètes de 2018 à 2021, s’impliquant activement dans la défense des droits des sportifs et dans les réformes du mouvement olympique. Son engagement politique en tant que ministre de la Jeunesse et des Sports du Zimbabwé depuis 2018 renforce son profil de leader, bien que ce poste ait parfois suscité des controverses sur sa capacité à concilier sport et politique.

Une double bataille : l’Afrique et la femme, à l’honneur
La candidature de Kirsty Coventry ne se limite pas à une ambition personnelle. Elle porte avec elle un double enjeu : offrir à l’Afrique une opportunité historique d’accéder à la présidence du CIO et briser un plafond de verre en devenant la première femme à diriger l’institution olympique internationale. Depuis sa création en 1894, le CIO a été dirigé exclusivement par des hommes, un déséquilibre que pourrait bien corriger Coventry.
Mais face à elle, la compétition s’annonce rude. Elle affrontera des figures influentes du monde sportif, comme le Français David Lappartient, président de l’Union cycliste internationale, l’ancien double champion Olympique britannique Sebastian Coe, président de la World Athletics, ou encore l’Espagnol Juan Antonio Samaranch Jr, fils de l’ancien fils du CIO Juan Antonio Samranch et membre du CIO depuis 2001, le japonais et président de la Fédération internationale de Gymnastique Morinari Watanabe, Prince Feisal Al Hussein, frère cadet du roi Abdallah II de Jordanie.


Sa légitimité pourtant, est indéniable : qui mieux qu’une ancienne athlète engagée peut incarner un renouveau pour l’olympisme mondial s’interrogent ses soutiens.
Une élection sous haute tension
Le verdict tombera en mars 2025, lors de la 144e session du CIO en Grèce. Si Kirsty Coventry parvient à convaincre les membres du CIO, elle entrera dans l’histoire comme la première femme et la première Africaine à diriger l’institution. Un défi colossal, mais à la hauteur de l’ex-championne olympique âgée de 41 ans, qui a choisi jeudi 30 janvier lors du grand oral devant les membres de l’instance suprême du sport mondial, de ne pas encore dévoiler son programme.

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William Nlep