Depuis quelques jours, la scène musicale ivoirienne est secouée par une vive polémique concernant des soupçons de manipulation de vues sur YouTube. En ligne de mire, le clip « Go » de l’artiste Didi B, accusé d’avoir artificiellement gonflé ses chiffres de visionnage. L’affaire a pris de l’ampleur après les déclarations du rappeur Suspect 95, qui a dénoncé cette pratique lors de son passage dans l’émission « Show Buzz », diffusée sur la chaîne ivoirienne « NCI ».
Invité sur le plateau de l’émission le 12 février dernier, Suspect 95 n’a pas mâché ses mots. Il a affirmé que les vues du clip de Didi B avaient été achetées, remettant ainsi en question l’authenticité du succès de la vidéo. Selon lui, cette méthode fausse la concurrence et nuit à l’intégrité de l’industrie musicale ivoirienne :« Les vues sur le nouveau clip de Didi B ont été achetées. Pour moi, c’est de la tricherie. Je ne valide pas. Tous les professionnels savent comment ça marche. Il y a des sociétés qui approchent les artistes pour leur proposer ce genre de services. », a-t-il déclaré.

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L’artiste a ensuite comparé cette méthode au dopage dans le sport, expliquant que cette manipulation crée une illusion de succès non mérité: « Un artiste qui achète des vues, c’est comme un athlète qui se dope pour améliorer ses performances. La méthode est bien connue, et sur le dernier clip de Didi B, j’ai immédiatement reconnu le procédé. Ce n’est pas bon pour l’industrie musicale. », a-t-il ajouté.
Selon Suspect 95, l’achat de vues est une pratique courante sur les plateformes de streaming, notamment YouTube, où certaines entreprises proposent aux artistes d’augmenter artificiellement leurs statistiques grâce à des bots : « Ces personnes, je les connais. Elles nous approchent régulièrement pour booster des vues YouTube. Je ne sais pas si c’est un cadeau d’anniversaire qu’on lui a fait ou s’il a lui-même payé, mais ce qui est sûr, c’est que ces vues ne sont pas naturelles. », a-t-il insisté.

Face à ces accusations, Didi B n’a pour l’instant fait aucun commentaire. L’artiste, connu pour son influence dans le rap ivoirien, ne s’est pas exprimé sur la question, laissant libre cours aux spéculations. Cette affaire relance le débat sur la transparence des chiffres dans l’industrie musicale et met en lumière les pratiques parfois discutables utilisées pour asseoir une notoriété numérique.

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Rosy Mireille NANJIP