De passage à Laura Dave Média Télévision, l’artiste, auteur-compositeur et producteur camerounais Georges Dickson s’est exprimé sur la crise des droits d’auteurs au Cameroun. Entre gestion opaque, manque de moyens et incompréhension du public, le chanteur appelle à une prise de conscience collective pour redonner à la création artistique sa véritable valeur.
Droits d’auteurs au Cameroun : un système à bout de souffle
Au Cameroun, la question des droits d’auteurs divise le milieu artistique. Multiplicité des organismes de gestion collective (OGC), manque de transparence, ressources limitées : le système est miné par des dysfonctionnements Pour Georges Dickson, la situation de la SONACAM, principale structure en charge du recouvrement et de la redistribution, illustre ce malaise. « La SONACAM compte aujourd’hui plus de mille artistes, des plus écoutés aux moins connus. À la fin, il faut satisfaire tout le monde, mais les fonds à gérer sont dérisoires », explique-t-il.

Pour ne rien rater sur l’actualité people abonnez-vous à notre chaîne whatsapp…👇🏿👇🏿
https://whatsapp.com/channel/0029Vax9xnDA89MjE14EYO2Q
Une répartition des fonds sous tension
Le chanteur met en lumière la complexité de la redistribution au sein de la SONACAM. Entre musiciens, plasticiens, écrivains et autres créateurs affiliés, la manne financière disponible est insuffisante. « Quand on a quarante millions francs à partager entre plus d’un millier de bénéficiaires, ce n’est pas évident », souligne-t-il. Cette répartition alimente frustrations et méfiance dans le milieu artistique, où chaque répartition suscite son lot de grincements de dents. Pourtant, rappelle Dickson, « ceux qui gèrent ces fonds le font souvent avec la volonté de contenter tout le monde ».
Faire de la musique, un métier avant tout
Pour Georges Dickson, le véritable problème réside aussi dans la perception de la musique au Cameroun. Beaucoup, selon lui, s’y engagent sans réelle vocation ni travail de fond. « Aujourd’hui, tout le monde veut faire de la musique et réclamer des droits d’auteurs. Mais la musique, ce n’est pas un dépotoir. C’est un art, un métier », martèle-t-il. L’artiste invite les jeunes à mouiller le maillot, à se former et à travailler pour mériter la reconnaissance et les retombées de leur œuvre.

Un appel à la réforme et à la responsabilité
Au-delà du constat, Georges Dickson plaide pour une réforme du système des droits d’auteurs et une meilleure éducation artistique. Selon lui, seule une gestion efficace et une professionnalisation du secteur permettront aux artistes de vivre de leur talent. Son message se veut clair : sans discipline, solidarité et transparence, l’art camerounais risque de s’enliser.
Mani Bella donne un ultimatum à la SONACAM.
Pour en savoir plus cliquez ici
William Nlep





