Dans la soirée du 28 octobre 2025, l’artiste camerounais Salatiel a publié un message appelant à l’écoute et à la paix. Dans un contexte social tendu, il rejoint d’autres voix d’artistes qui, ces derniers jours, se sont élevées pour exhorter les dirigeants et la population à préserver l’unité nationale.
“Je crois vivre un déjà-vu”
Dans une longue publication partagée sur ses réseaux sociaux, Salatiel dit ressentir une impression de répétition.
« Je crois vivre un déjà-vu. Vivant à Buea entre 2016 et 2018, j’ai l’impression de revivre le même scénario, mais avec des acteurs différents », confie-t-il.
L’artiste décrit un schéma qu’il connaît bien : « Le début, c’est une série de plaintes et de réclamations populaires… Puis cela passe aux manifestations pacifiques, au début, mais de plus en plus violentes. »
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Selon lui, les tensions, les provocations et l’usage de la force peuvent conduire à une radicalisation croissante. « Les armes commencent à entrer dans les mains des civils… et la population se retrouve entre deux feux », écrit-il, évoquant un engrenage déjà vécu dans le Sud-Ouest du pays.
Un appel à l’écoute et à la responsabilité
« Quand un peuple pleure jusqu’au point d’agitation, les dirigeants doivent écouter », martèle Salatiel, insistant sur la nécessité d’un dialogue sincère et inclusif.
Il rappelle les conséquences de la crise passée : « Des villages et villes se vident, des vies complètement bouleversées… Une crise qui pouvait être stoppée au début est devenue huit ans d’instabilité. »
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Préserver la paix, une urgence
Dans sa conclusion, l’artiste met en garde : « Je vois le même scénario s’écrire en étendue plus large, et j’ai des larmes aux yeux. (…) Si on continue avec le même scénario, on finira avec le même dénouement. »
Son message rejoint celui d’autres artistes et des personnalités publiques qui plaident aujourd’hui pour la paix, la cohésion et l’écoute mutuelle. Un cri du cœur, rappelant que la paix reste la responsabilité de tous.
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Vanessa BAHO
