En séjour au Cameroun pour la 1ère édition du Kema Hair Event dont elle est la marraine, Muriel Blanche est venue prêter main forte à Carbrol Ebongue dans sa bataille pour la valorisation de l’Industrie de la coiffure au Cameroun. Elle a fait cette déclaration jeudi 24 avril dernier lors de son discours à la cérémonie d’ouverture du festival. Retour sur les points marquants de son intervention.
Communément appelés les acteurs de « la série C » au Cameroun, les coiffeurs ont toujours fait l’objet de discriminations et de stigmatisations à cause de leur art. Et pourtant, le secteur regorge d’un énorme potentiel pouvant « tresser » un avenir économique plus solide et plus autonome pour notre pays.

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En début de son propos, Muriel Blanche fait savoir que : « la coiffure est bien plus que la beauté, chose que les gens ignorent. C’est pourquoi très souvent, on sous-estime les personnes qui exercent cette activité. La coiffure c’est aussi l’économie, c’est une chaîne de valeur. C’est une source de revenus pour des milliers de jeunes, des hommes, des femmes, des entrepreneurs, des créateurs, des commerçants de mèches, de produits capillaires, artisanaux ou industriels ».
«Quand une coiffeuse ouvre un salon au quartier, ce n’est pas juste pour tresser. C’est pour faire vivre une famille pour scolariser les enfants, payer un loyer. C’est un acte d’autonomie économique », ajoute-t-elle. A en croire la marraine de Kema hair event, l’industrie de la coiffure au Cameroun mérite vraiment qu’on s’y intéresse davantage. Loin d’être une simple affaire d’esthétique, ce métier se positionne comme un pillier de développement économique qui s’affirme dans le monde.
« La coiffure est un vecteur de développement. C’est un secteur souvent sous-estimé au Cameroun mais, extrêmement dynamique qui créé des emplois, des formations, de l’innovation. C’est une réalité qu’il faut reconnaître et cela passe par la mise en lumière de celles et ceux qui pratiquent chaque jour dans l’ombre, cet art capillaire », précise Muriel Blanche.

Encouragements
A tous ces jeunes qui cherchent leurs voix et ces passionnés de coiffure qui rêvent de faire de cet art leur métier, l’actrice camerounaise déclare : « vos mains ont un pouvoir. Vos idées, votre créativité et votre détermination sont de l’or. Donc, vous devez le dire aux coiffeurs que vous avez dans vos maisons et vos quartiers tous les jours, que leurs mains sont de l’or. Parce que c’est important de les motiver, de leur faire comprendre que c’est un métier qui mérite d’être respecté et acclamé car il nourrit des familles ».

Plus qu’une beauté, la coiffure se présente aujourd’hui comme un langage, un patrimoine. C’est une véritable porte ouverte vers l’économie et l’autonomie des femmes et des jeunes.
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Fadira Etonde