Samedi dernier 12 juillet 2025, le Palais des Congrès de Yaoundé a vibré au rythme de la 18ème édition du concours Miss Cameroun. Une soirée mémorable qui a vu le sacre de Josiane Golonga Harangada, représentante de l’Extrême-Nord, désormais ambassadrice de la beauté camerounaise. Âgée de 23 ans et diplômée en archivistique de l’ESSTIC, elle a su captiver le jury et le public par son charisme, son naturel et son engagement. Au lendemain de cette finale mémorable, la rédaction de Laura Dave Média a recueilli les analyses de deux experts du domaine : Patrice Makembe, promoteur de Miss Santé Cameroun, et Marie Leonny Sen, spécialiste en préparation des concours de beauté. Entre éloges et critiques, leurs points de vue dressent un bilan nuancé de l’événement et des ambitions portées par la nouvelle reine.
Une organisation en progrès, mais perfectible
Patrice Makembe salue une édition « réussie » et note des améliorations significatives par rapport aux années précédentes. « Le comité d’organisation a fait un peu plus d’efforts, notamment avec un podium et un fond de scène nettement améliorés », souligne-t-il, tout en reconnaissant que le COMICA semble avoir tenu compte des critiques des internautes pour rehausser le niveau de l’événement. Cette volonté d’évolution est perçue comme un pas vers une finale « plus ou moins réussie ».

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Des manquements pointés du doigt
Marie Leonny Sen, en revanche, se montre plus critique. Si elle reconnaît l’ampleur de l’événement, elle déplore plusieurs failles organisationnelles : « Le choix des MC manquait de coordination, la présidente du jury s’est improvisée animatrice lors des résultats, et la scène, malgré les plaquettes en fond, manquait de dynamisme. » Elle ajoute que les prestations des artistes invités et des danseurs n’étaient pas à la hauteur d’une finale nationale, et que certaines tenues ne mettaient pas les candidates en valeur. Ces divergences révèlent un contraste entre une organisation jugée globalement satisfaisante par Makembe et des lacunes techniques soulignées par Sen, qui appelle à une direction artistique plus soignée.

Josiane Golonga Harangada : Une Miss au naturel inspirant
Un choix valorisant l’authenticité
Sur l’élection de Josiane Golonga Harangada, les deux experts convergent pour saluer son authenticité. Makembe loue son « côté naturel » à travers sa coiffure et son alignement avec la vision du COMICA, qui privilégie les candidates partageant ses valeurs. « Elle a su se distinguer parmi toutes les finalistes par son respect des engagements du comité », affirme-t-il, tout en nuançant : « Elle n’était pas ma favorite, mais elle a su tirer son épingle du jeu. » Sen, bien que moins explicite sur le choix de la lauréate, met en avant l’importance de valoriser l’intelligence et l’engagement social, qualités que Josiane incarne par son parcours académique et son association « Femme, Deviens Un Modèle » (FDUM).

Un couronnement symbolique pour l’Extrême-Nord
Makembe souligne la portée symbolique de cette victoire : « L’Extrême-Nord est une fois de plus récompensé, après la Miss sortante. » Ce choix, selon lui, reflète l’engagement du COMICA à promouvoir la diversité régionale tout en mettant en avant des candidates engagées. Josiane, native de Yagoua, porte ainsi les espoirs d’une région souvent marginalisée, renforçant le message d’inclusion du concours.
Une plateforme pour l’autonomisation des femmes
Le thème de cette édition, axé sur la formation et l’autonomisation socio-professionnelle des femmes, suscite un vif intérêt chez les deux experts. Sen voit dans le concours une opportunité majeure pour transcender l’aspect esthétique. « La Miss Cameroun peut sensibiliser aux défis de l’accès à l’éducation et à l’emploi, plaider pour des politiques inclusives et inspirer les jeunes filles à poursuivre leurs ambitions », explique-t-elle. Elle propose des actions concrètes : bourses d’études, ateliers de formation en entrepreneuriat, et partenariats pour financer des projets féminins. Makembe, quant à lui, insiste sur le rôle de la Miss comme vecteur de mise en œuvre. « C’est à travers ses actions sur le terrain qu’elle sera jugée. Elle doit être une Miss de proximité, porteuse d’un projet palpable », déclare-t-il, appelant à un accompagnement étroit du COMICA pour concrétiser ces ambitions.

Une reine pour inspirer une nation
Josiane Golonga Harangada, avec son parcours d’intellectuelle engagée et son charisme naturel, incarne un espoir pour le Cameroun. Son couronnement, sous le haut patronage de la Première Dame Chantal Biya, marque un moment de célébration de la diversité et de l’ambition féminine. Si l’organisation de la finale a suscité des avis partagés, l’élan porté par le thème de l’autonomisation et la détermination de la nouvelle Miss offrent une promesse de changement. À Josiane de transformer cette couronne en un levier pour inspirer et autonomiser les jeunes femmes camerounaises.
Miss Cameroun 2025, une couronne sans polémique.
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William Nlep





