Du 13 au 19 juillet 2025, la ville de Douala capitale économique du Cameroun vibrera au rythme du 9ᵉ Festival panafricain de cinéma (RADO), un rendez-vous majeur qui célèbre le 7ᵉ art africain avec passion et ambition. Placée sous le thème « Cinéma militants et créativité: Un enjeu de développement pour l’Afrique » cette édition est portée par le Centre de Promotion pour l’Audiovisuel et l’Action Sociale (CEPAAS ) et sous le haut patronage du Premier ministre chef du gouvernement Joseph Dion Ngute. Entre hommage vibrants aux pionniers, formation des talents émergents et engagement militant, le RADO 2025 s’annonce comme un véritable manifeste en faveur d’un cinéma africain engagé, profondément ancré dans les luttes et les aspirations du Continent. Avec une programmation dense et des débats passionnants, ce festival incarne la voix d’un cinéma africain libre et conscient.

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Un pont entre hier et demain
Selon les organisateurs, le festival s’ouvrira sur une note puissante avec Sita Bella, premier long-métrage d’Eugénie Metala, lauréate du prix Gambéré au FESPACO 2025. Cette projection donnera le ton : d’un dialogue intergénérationnel où les jeunes cinéastes côtoieront les légendes. Un hommage émouvant sera rendu au maître malien Souleymane Cissé, disparu en février 2025, avec la projection de son chef-d’œuvre Finyè, Étalon de Yennenga 1987. Ce classique, toujours d’actualité, rappelle la force d’un cinéma qui ose questionner les pouvoirs et les injustices.

Le RADO met également à l’honneur Dani Kouyaté, figure majeure du cinéma burkinabè, avec la présentation inédite de Katanga, la danse des scorpions, dernier lauréat de l’Étalon de Yennenga. Ce film, salué pour sa puissance narrative, illustre la capacité du cinéma africain à mêler esthétique et engagement. Au Cameroun, la création du Prix Dikonguè Pipa, en mémoire du réalisateur de Muna Moto (Étalon de Yennenga 1976), ancre le festival dans une volonté de raviver la mémoire cinématographique nationale. Ce prix, véritable symbole, célèbre les pionniers tout en inspirant les nouvelles générations.

Former, transmettre, agir
Au-delà des projections, le RADO 2025 mise sur la transmission des savoirs. Des ateliers animés par des experts tels que Barry O. Amayen, technicien chevronné d’Afrique centrale, permettront aux jeunes de se former aux métiers techniques du cinéma : direction de la photographie, éclairage, prise de son. Masterclasses, conférences et tables rondes viendront enrichir cette semaine intense, conçue pour fédérer passionnés et professionnels. Les discussions, centrées sur la thématique « Cinéma militant et créativité : un enjeu de développement pour l’Afrique », exploreront le rôle du 7ème art comme levier du changement social et politique.

Un festival ancré dans la ville
Le RADO s’installera dans les lieux emblématique de Douala: Canal Olympia Bessengue, Cinéma l’Eden et l’Institut Français accueilleront projections et discussions. Le village du festival sera également aménagé, véritable espace de rencontres et de célébration de la diversité culturelle africaine. Conçu pour le grand public, ce lieu incarne l’esprit panafricain du RADO: un cinéma vivant, accessible et fédérateur.
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Un manifeste pour l’avenir
En plaçant le militantisme et la créativité au cœur de sa programmation, le RADO 2025 ne se contente pas de projeter des films. Il appelle à l’action, interroge les défis du continent et donne une voix aux récits qui dérangent, émeuvent, inspirent. Plus qu’un festival, c’est un cri du cœur pour un cinéma africain libre, audacieux et porteur d’espoir.
C’est parti pour le Living Together festival, l’évènement de tous les défis.
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William Nlep





