La 78e édition du Festival de Cannes, qui s’est ouverte ce mardi 13 mai 2025, fait une place significative à l’Afrique à travers six films sélectionnés dans différentes catégories. Ces œuvres, portées par des réalisateurs venus de divers pays du continent africain, explorent des thématiques contemporaines liées à l’immigration, la violence, le travail informel, le deuil et les crises politiques.
En ouverture de la section
Dans la catégorie un certain regard, le film « Promis le ciel » de la Franco-Tunisienne Erige Sehiri suit le parcours de Marie, une pasteure ivoirienne installée à Tunis. Avec deux autres femmes, elle tente de sauver une fillette rescapée d’un naufrage. Ce récit met en avant les solidarités féminines face aux enjeux migratoires.

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Également sélectionné dans Un certain regard, le long-métrage « Aisha Can’t Fly Away » du réalisateur égyptien Morad Mostafa plonge dans le quotidien d’Aisha, une aide-soignante somalienne vivant dans un quartier populaire du Caire. Le film met en scène les tensions intercommunautaires et les conditions de vie précaires des migrants subsahariens.

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Présenté à la Quinzaine des cinéastes, « Indomptables » du Franco-Camerounais Thomas Ngijol marque un changement de registre pour l’acteur et comédien camerounais. Le film suit une enquête policière menée à Yaoundé par le commissaire Billong, après l’assassinat d’un officier. Le récit est ancré dans les réalités sécuritaires du Cameroun.

Une première pour le Nigeria : « My Father’s Shadow » d’Akinola Davies Jr. devient le premier film nigérian en compétition officielle à Cannes. L’histoire se déroule à Lagos pendant les élections de 1993, annulées dans un contexte de crise. Deux jeunes frères y traversent une journée marquée par les troubles politiques, en toile de fond d’un récit familial.

Le court-métrage « L’mina » de la réalisatrice marocaine Randa Maroufi est présenté à la Semaine de la critique. D’une durée de 26 minutes, il se déroule dans la ville minière de Jerada, au Maroc, et documente les activités informelles de l’exploitation charbonnière après la fermeture officielle des mines.

Enfin, dans la sélection ACID, le documentaire « La Vie après Siham » du Franco-Égyptien Namir Abdel Messeeh retrace la trajectoire personnelle du réalisateur après la mort de sa mère. Entre archives et témoignages, il interroge les liens entre mémoire, identité et transmission.

Ces six productions illustrent la diversité des approches cinématographiques africaines présentes à Cannes cette année. En rappel cette 78 édition se tiendra du 13 au 24 mai prochain et le jury de cette édition est présidé par Juliette Binoche qui succède à la scénariste et actrice américaine Greta Gerwig.
77ème édition du Festival de Cannes, moisson maigre pour l’Afrique.
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William Nlep