mardi, juin 24, 2025
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ENTRETIEN AVEC…: « Je fais partie de la gendarmerie française et peut-être que je vais… » (Selavie)

De son véritable nom Madeleine Mbounou, Selavie Newway est une humoriste camerounaise. Avec, à son actif, 25 ans de carrière, elle a fait les beaux jours des spectateurs à la télévision aux côtés de ses pairs Tagne Kondom et Fingon Tralala. Aujourd’hui installée en France, l’humoriste de passage au Cameroun nous a accordé une interview durant laquelle elle est revenue sur sa carrière et son actualité.

"Je fais partie de la gendarmerie française et peut-être que je vais…" (Selavie)

Laura Dave Média (LDM): Bonsoir Selavie.
Selavie: Bonsoir.

LDM : Vous restez jeune malgré le temps. Selavie prend t-elle un élixir de jeunesse ?
Selavie: J’ai dit que la vieillesse va seulement me prendre par lacheté. C’est tout.

LDM : Selavie à la base était une jeune fille timide. Comment se retrouve-t-elle dans l’humour ?
Selavie: C’est vrai que je suis timide. L’aventure démarre en 1996 avec mon oncle mais il n’a pas directement fait appel à moi. Dans son écurie, il avait besoin d’une femme pour incarner un rôle et l’un de mes frères qui était déjà dans l’humour m’a proposée. Et quand mon frère me propose, mon oncle n’y croyait pas trop parce qu’il disait « Oui, celle-là, elle est timide, qu’est-ce qu’elle peut faire ? » Et il lui a dit non. Écoute, elle a l’habitude. On a l’habitude de la voir sur scène.
Elle ne preste pas mal aux événements dans son collège . Et il a dit « Ok, faites-la venir. » Et puis, je suis venue. On m’a expliqué juste ce qu’il fallait faire. One shot et puis c’est parti. Et c’est comme ça que ça a commencé en 1996. Et à cette époque-là, j’avais plusieurs noms à savoir Annie Berta dans « Propriété Taxi ». J’avais le rôle d’une journaliste aussi dans « Zone d’escaques ». Il y a Mechekan l’Africain qui est venu de Yaoundé quand il faisait son premier album. C’est moi qui ai joué dedans. Il y a le deuxième album de Man No lap. Si j’ai bonne mémoire, j’ai joué dans cet album.
Il y a le premier album de Tonton Casserole également. J’avais déjà eu un certain parcours avant de commencer avec mes deux collègues Tagne Kondom et Fingon Tralala. En fin 2000, début 2001, quand j’ai arrêté de travailler avec mon oncle, je suis donc allée travailler avec Tagne et Fingon dans la troupe Le « Quatuor du rire » où il y avait également Safaria. C’est à peu près ça mes débuts. Pour la nouvelle génération, il faut savoir que avant, on enregistrait les sketchs dans studios et c’était vendu sous forme de cassettes. Après, on pouvait faire des tournées un peu de partout, ici au Cameroun et ailleurs. Alors lors d’un sketch avec Safaria qui incarnait le rôle de « Big Mamie« , il n’arrivait pas à prononcer le nom Sylvie, Sylvie. Il disait, « c’est la vie. » C’est comme ça que le nom « C’est la Vie » est resté. Beaucoup de gens se disent que j’ai commencé avec Tagne et Fingon. C’est vrai qu’on a démarré ensemble à la télévision mais avant ça, je faisais déjà pas mal de scènes, j’étais déjà dans le domaine.
Donc je démarre à la télévision avec « C’est la Vie« , un nom qui parle tout de suite. À cette époque-là, j’écrivais « C’est la Vie » comme la phrase. Et mon premier producteur m’a dit non, quand c’est « C’est la Vie« , c’est comme si c’est une phrase qui veut commencer.
On réfléchissait, est-ce qu’on écrit avec S, est-ce qu’on écrit avec C. Après on a commencé à écrire avec C, puis avec S. Mais en France, pour faire rire, je dis que je m’appelle « Selavie » parce que quand je suis née, mon père a dit encore une fille, pourtant je n’étais que la deuxième fille. Et ma mère a dit « C’est la Vie« . Ils ont gardé « Selavie« . C’est à peu près ça. (Ça arrache un sourire).

LDM: Quelles ont été les principales difficultés à cette époque, en tant que femme humoriste ?

Selavie: Il faut savoir qu’il y a énormément de difficultés. Si une femme joue avec des hommes, c’est qu’elle couche avec.
Et c’est quand même dommage parce qu’on ne voit pas le talent de la femme. On ne se dit pas qu’une femme peut mener, une femme peut diriger. Ce n’est pas qu’ici. Même en Europe, c’est comme ça. Donc moi, je ne jouais pas pour gagner de l’argent. C’est vrai, on a besoin d’argent. Ça me faisait plaisir quand j’avais de l’argent. Quand je jouais, je n’étais pas forcément payée. Mais comme j’aimais ça, je disais que l’argent, c’est le bonus que je reçois. J’avais envie de jouer. Les débuts étaient très difficiles parce que quand on est une femme, on doit travailler 4 fois plus que les hommes. Je me rappelle que j’ai eu la chance d’avoir la proposition de faire moi-même mes propres tournages grâce à la chaîne Canada International. Aujourd’hui, quand je regarde des personnes qui sont sorties du lot grâce à mes films, il faut le dire, personne n’a jamais dit c’est dans le film de Sélavie que je me suis révélée. Ce n’est pas que je revendique quelque chose, mais je parie que ça aurait été le film d’un homme que ces personnes auraient cité les films de ces hommes-là. Je trouve quand même celà dommage.

LDM: Vous avez collaboré avec de nombreux comédiens comme Président Tchop, le duo One to One. Qui, parmi vos collaborateurs reste votre meilleur partenaire de scène ?

Selavie: Chaque collaboration a eu son moment. Je ne peux pas dire qu’il y a eu des meilleures collaborations que d’autres.
Quand j’étais avec président Tchop Tchop, ça a eu son moment, avec mes frères Tagne et Fingon ça a eu son moment. Après, j’ai travaillé avec Canto le Phénomène, Hoga et Casserole, c’est aussi un autre moment. Chaque collaboration a eu sa particularité. J’ai eu des choses qui m’ont marquée autant sur les premières que sur les dernières collaborations. Et puis moi-même, j’ai eu mes propres acteurs. Puisque je faisais moi-même mes propres castings. Ça aussi, ça avait sa particularité.

LDM : En 2008, vous quittez le Cameroun pour la France. Pourquoi ce départ, malgré votre attachement visible au pays ?
Selavie : Ce n’était pas un choix de m’installer en France. Quand je partais, je voulais juste faire un tour et revenir. Sauf que j’ai été confrontée à plusieurs situations qui ont fait que je reste. Et puis je me suis dit, l’idéal serait quand même de me former, de me perfectionner dans le cinéma. Je croyais que j’allais tout de suite tourner avec Alain Chabat, Luc Besson et tout. Mais on est confronté à la réalité. Et c’était un peu compliqué le fait aussi de vouloir garder mon authenticité parce que moi, je ne suis pas dans la copie de l’occidentale. Je suis africaine. Je tiens à rester telle que je suis. Et c’était assez compliqué dans le cinéma parce que même quand on recherchait les femmes noires, en réalité, on recherchait une femme africaine qui est un peu blanche en quelque sorte. Alors moi, je ne me retrouvais pas dedans. Et puis à un moment donné, je me suis dit étant donné que j’ai ma balle de shérif qui est l’humour, je vais me lancer dans l’humour. Et puis si l’humour marche, forcément le cinéma viendra à moi. D’où mes formations dans l’humour, l’école du one man show où j’ai écrit mon premier spectacle en 2012. En 2014, j’ai écrit le deuxième spectacle. Et puis le troisième en 2021.

LDM: Après cinq ans en France, vous présentez votre 1er one woman show « Selavie vous colonise« . Quel était le message derrière ce titre audacieux ? Et, dix ans plus tard, diriez-vous que l’objectif a été atteint ?
Sélavie : L’objectif a été parfaitement atteint. Pour beaucoup d’Africains, dont moi aussi, le blanc ne ment pas, ne vole pas, dit toujours les vérités, ne trompe même pas sa femme, il est correct, il n’y a pas de blancs pauvres. Je peux vous dire qu’il y a les blancs qui mentent, qui volent, qui trichent, donc tout ça sont des clichés. Il y a des blancs pauvres, qui sont dans la rue. Donc quand j’arrive, je suis confrontée à tout ça, je me dis qu’il faut que j’en parle. Nous africains naîssons avec une force. C’est-à-dire que nous, les Africains, je nous aime, c’est comme si quand on vient au monde c’est en mode combat sur cette terre. Là où les blancs sont en mode, ouais, j’ai trop fait, c’est là où nous, on se dit qu’on peut pousser le bouchon encore plus loin.
Les personnes qui m’ont le plus arnaqué, ce sont les occidentaux, ce ne sont pas des noirs. Par exemple, quand un homme quitte sa femme, elle pleure en disant j’ai tout abandonné pour toi, mon père, ma mère, mon chien, mon chat, j’ai même quitté, Paris pour la province, pour toi. Alors que chez nous pour le même problème on ne pleure pas, même si on pleure c’est à la cuisine, on pleure en cachette. On a des valeurs qu’il faut garder, c’est ça que je me tue à dire. Quand je regarde nos miss africaines elles sont magnifiques, elles sont tellement belles, elles vont dans des compétitions à l’international, elles ont des mèches brésiliennes, indiennes, péruviennes, malaisiennes, pourquoi ? Pourquoi ? Le blanc veut la fille noire, vous savez, si on se présente à des concours avec nos cheveux coiffés d’une certaine façon, selon moi, ça va attirer beaucoup plus d’importance, beaucoup plus de regard, parce qu’on va dire c’est une Africaine, elle est authentique. Je me rappelle à mon époque, les élections miss, les miss ne défilaient pas forcément avec des perruques, avec des faux-cils et tout ça. Quand le blanc veut la fille Africaine, il veut l’Africaine, il ne veut pas l’Africaine blanche et dans mon spectacle c’est ce que je dis, parce que c’est selon mon constat, selon mon regard, après ce n’est que mon avis, je ne suis pas une donneuse de leçons, loin de moi cette idée. Ça ne veut pas dire que je ne ne porte pas des perruques, ça peut m’arriver de porter des perruques, ça peut m’arriver, surtout quand je fais les soins. Mais seulement quand on le fait, n’oublions pas même notre authenticité, d’être nous-mêmes.

Selavie: Oui! En 2013, il y a des responsables d'un théâtre de Versailles qui sont venus voir mon spectacle.

LDM: On dit que vous avez intégré la réserve de la gendarmerie nationale française. Est-ce vrai ?

Selavie: Oui! En 2013, il y a des responsables d’un théâtre de Versailles qui sont venus voir mon spectacle. Ils ont été conquis. Après, ils m’ont programmé à Versailles. Ils ont commencé à réfléchir et disaient qu’ils adorent le spectacle, sauf que Versailles, c’est à l’extrême droite, et il y a des racistes là-bas, est-ce qu’une Noire à l’affiche, ça va marcher, je leur ai dit mon spectacle va marcher. Je suis très positive, si j’ai envie de faire quelque chose, je fais. J’ai cette phrase que je dis et répète souvent, la seule personne qui peut t’aimer, te motiver, te donner ce que personne ne peut te donner, c’est toi-même. Ta propre force, c’est d’abord toi. Donc je leur ai dit, ça va marcher, les gens vont aimer. Ils m’ont programmé à l’affiche à Versailles. Mon spectacle n’a jamais été annulé. Je jouais deux soirs par semaine, le vendredi et le samedi. Mon meilleur public était le public versaillais. La chaîne de télévision, TV78, s’est même déplacée pour couvrir le spectacle, après on m’a invitée à la télévision, c’était tellement magnifique.
En ce qui concerne la gendarmerie, je suis en train de jouer mon spectacle en 2022 dans une salle de théâtre au sud des grands boulevards et je ne savais pas qu’il y avait un colonel de gendarmerie dans la salle. À la fin du spectacle, il m’a donné rendez-vous et j’ai accepté. Donc au cours du déjeuner, il me fait comprendre que l’État a décidé d’apprendre les métiers de la fonction publique aux jeunes et veut commencer par la gendarmerie. Et il a vu mon spectacle, il s’est rendu compte que je suis très pédagogue. Je lui ai dit oui, je suis professeur de café-théâtre, je me suis perfectionnée dans l’écriture café-théâtre. Il m’a demandé si je pouvais les accompagner, j’ai dit oui, je suis partante. Quand je disais je suis partante je ne savais pas ce que j’allais faire. Donc j’ai accepté aussi parce que moi je fais tout. Je prends d’abord avant de voir si ça peut me dépasser, d’ailleurs, ça ne me dépasse pas, même si c’est compliqué, je cherche, je trouve les solutions. Donc voilà, j’accepte le projet, on prend rendez-vous à la caserne de gendarmerie à Odeon. Et puis c’est comme ça que je découvre vraiment le projet. Il faut expliquer la gendarmerie aux jeunes, expliquer les différents métiers, comment entrer à la gendarmerie, intégrer la gendarmerie, qu’est-ce que la gendarmerie, les galons et tout. C’est comme ça que je commence.
Au départ, je devais écrire avec ces jeunes-là, mais comme on m’avait confié une classe des élèves de 13-14 ans, c’était assez compliqué pour eux l’écriture. J’ai écrit toute seule cette pièce-là sur la gendarmerie nationale en France et puis j’ai fait la proposition. Ils ont adoré la pièce et puis on a interprété. J’ai encadré tous ces jeunes-là pendant environ 5 mois et après on a interprété cette pièce devant le maire du 17e et presque toute la gendarmerie. C’est comme ça que le général Jean-Pierre Gesneau du commandement de la réserve pour la jeunesse m’a sollicitée pour un autre projet et on m’a proposé d’intégrer la gendarmerie. J’intègre la gendarmerie à tout hasard. Je peux vous dire qu’il y a eu même des exceptions à la règle par rapport à mon statut. C’est comme ça que je me retrouve à la gendarmerie. On m’a suggéré de sortir la pièce sous forme de livre donc ça apparaîtra dans les jours à venir. J’ai écrit une pièce sur la gendarmerie française. J’explique comment entrer à la gendarmerie et qu’est-ce qu’un réserviste. Il y a environ 342 métiers à la gendarmerie. Même les cuisiniers peuvent être à la gendarmerie, les pompiers, les mécaniciens et tout. C’est une superbe aventure. Je suis à la gendarmerie, peut-être que je vais finir ma carrière là-bas. Je me retrouve en train de faire des choses à tout hasard. J’ai également écrit pour Santé Publique France. Comment j’écris pour Santé Publique France ? Un jour, j’ai un collègue qui travaille à TV5 qui m’appelle et me dit qu’il est en train d’aller couvrir le Femua à Abidjan et me demande si je peux faire un truc de deux minutes pour Santé Publique France ? C’est un sujet qu’il doit présenter le lendemain. J’ai dit ok. Je pouvais pas lui dire non, il était 22 heures. Je prends mon téléphone et je fais une petite vidéo. Même pas une minute, je balance. Il a envoyé à la directrice et a commencé à poster sur les réseaux, c’est la responsable de Santé Publique France qui l’appelle et lui demande c’est qui cette fille ? je la veux. À partir de là, il y avait une émission sur Africa Radio, les rendez-vous santé.
À la fin de l’émission, je faisais une conclusion avec un style d’humour. C’est comme ça que je commence à écrire pour Santé Publique France. Il y avait aussi un concours qui a été lancé par la ville de Paris et l’association Vers Paris sans Sida pour sensibiliser sur le Sida, le VIH et sur la PREP qui est un comprimé qui est sorti. Je ne sais pas si c’est déjà disponible ici au Cameroun ou dans certains pays d’Afrique. En fait, si tu es en couple avec quelqu’un qui a le VIH, tu prends ce cachet, tu n’as pas le VIH. Peu importe. Il fallait expliquer ça aux gens. C’est comme ça que le directeur de la radio me propose le concours et me demande si je peux postuler. J’ai dit oui, je postule. C’est comme ça que j’ai écrit. Il y avait des grosses boîtes de production, des grands scénaristes. Mais c’est ce que j’ai écrit qui a été pris. Il y a eu trois romans photos pour sensibiliser sur le VIH. Il y a eu plusieurs magazines. Jusqu’à présent, c’est distribué gratuitement dans des points infosida.

Selavie: Moi, l'inspiration,

LDM : 2025 est une année électorale au Cameroun. Selavie a-t-elle sa carte d’électeur ?
Selavie: Vous les candidats, essayez de voir le problème de double nationalité. Parce que ça empêche les gens de faire beaucoup de choses. Il y a des besoins. J’en profite, pour passer mon message aux dirigeants, au Cameroun de demain. Essayez de voter une loi pour les gens qui commettent des crimes extrêmes. Les femmes ne sont pas les tam-tams.
Il faut une loi pour ça. La moindre exagération est sévèrement punie. Quand vous allez commencer vos campagnes, n’oubliez pas de mettre ça dedans. Je suis également coordonnatrice dans l’association des familles victimes de féminicides et de violences conjugales en France. C’est une ONG qui englobe pas mal de thèmes.
Pensez à la cause de la femme, pensez à la jeune fille, trouvez quelque chose qui va faire que les femmes se sentent vraiment concernées dans vos plans de campagne. Distribuez même les protections menstruelles gratuitement.

Selavie: J'ai ma chouchou, ma sœur.

LDM: De nombreux humoristes ont émergé après vous. Qui sont, selon vous, les cinq meilleurs de la nouvelle génération ?
Selavie: J’ai ma chouchou, ma sœur. Je ne sais pas s’il faut la mettre chez les humoristes ou pas, parce qu’elle passe partout. Je ne sais pas où je positionne Poupy. Maintenant, c’est elle-même qui doit choisir sa position. Il y a aussi la jeune Kaprice Akamba que je decouvre. Elle me fait délirer. En fait, elle a un truc qui m’étonne.

LDM : D’où tirez-vous l’inspiration de vos one woman Show?
Selavie: Moi, l’inspiration, je la
prends sur tout. Tout m’inspire. Je dis bien tout. Quand on vient voir mon spectacle, c’est vrai que c’est un spectacle d’humour, mais le but premier pour moi est qu’on parte de là avec des messages. Je fais de l’humour engagé. Dans mon spectacle, il y a un texte qui me tient à cœur, c’est le repassage des seins, c’est quelque chose que nos mamans font pas parce qu’elles nous détestent, c’est pour nous protéger. Or, ce n’est pas sans risque. Vous savez qu’il y a des filles, elles ont même 16 ans, mais les seins sont déjà comme les babouches. C’est dû à ça, parce qu’on appuie, il y a d’autres qui ont des kystes, le cancer, tout ça.

LDM : Merci d’avoir répondu à nos questions.
Selavie: C’est moi qui vous remercie.

Retrouvez l’entretien en vidéo sur ce lien 👇🏽

Entretien mené par Ève-Pérec N.BEHALAL

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