Un virement de 200 000 euros (130.000.000fcfa) effectué en 2017 par le footballeur Ousmane Dembélé à sa mère, Fatimata Dembélé, présenté comme un simple cadeau d’anniversaire, fait aujourd’hui l’objet d’une contestation devant la justice. L’affaire a été examinée le lundi 14 octobre 2025 par le tribunal administratif de Rennes, selon les informations de 20 Minutes et RMC Sport.
Le cadeau contesté
En 2017, alors que le joueur vient de signer un transfert record au FC Barcelone, Ousmane Dembélé vire 200 000 euros à sa mère pour célébrer son 40e anniversaire. Un geste familial qui, des années plus tard, se transforme en affaire fiscale.
L’administration a en effet considéré que la somme constitue non pas un don d’usage, mais un revenu imposable, et a appliqué un redressement fiscal portant sur l’impôt sur le revenu, les prélèvements sociaux et les pénalités.
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Les arguments de la défense
Mme Dembélé a saisi la justice pour contester cette décision, estimant que la somme reçue n’a aucun caractère professionnel ou contractuel. Son avocat a plaidé qu’il s’agit d’un cadeau d’anniversaire, un usage courant et proportionné pour un fils devenu millionnaire. Selon lui, le fisc fait une interprétation trop stricte du droit des dons manuels.
Les arguments du fisc
Le rapporteur public, dont les conclusions orientent la décision du tribunal, recommande le maintien de la taxation.
Il souligne que le virement a été effectué six mois après la date de l’anniversaire ;
La somme a été transitée par un compte bancaire espagnol non déclaré au fisc français.
À l’époque, Mme Dembélé travaille pour une société chargée de gérer l’image de son fils, ce qui peut rapprocher ce versement d’une rémunération déguisée plutôt que d’un don familial.
Décision attendue
Le tribunal administratif de Rennes a mis l’affaire en délibéré. Le verdict est attendu dans les prochaines semaines.
Un dossier symbolique
L’affaire intervient dans un contexte particulier pour Ousmane Dembélé, récemment sacré Ballon d’Or 2025. Elle remet en lumière la vigilance de l’administration fiscale vis-à-vis des personnalités publiques et des transferts d’argent intrafamiliaux, souvent scrutés lorsqu’ils dépassent les montants considérés comme « raisonnables » pour des dons d’usage.
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Ève-Pérec N.BEHALAL
