Dans une enquête intitulée « Dorcel et le Porno africain, l’enfer du décor », et publiée le 24 février dernier sur le site officiel du magazine d’informations générales Jeune afrique, l’organe de presse a voulu lever un coin de voile sur les méthodes pas très catholiques de l’industrie pornographique sur le continent africain. Dans cette enquête, l’actrice, productrice et entrepreneure camerounaise Esther Biiga est présentée comme une proxénète. Contactée ce 26 février par la rédaction de Laura Dave Média, elle a réagi à ces accusations graves, invitant les internautes à s’intéresser à ses œuvres.


L’ENQUÊTE
L’enquête est le résultat de l’incursion de deux journalistes du media Jeune Afrique dans l’univers du porno africain, notamment en Côte d’ivoire, en République Démocratique du Congo et au Cameroun. Tout a été passé au peigne fin: salaires, conditions de travail et pression à laquelle sont soumis tous les travailleurs de sexe de ces géants du porno sur le continent, comme Dorcel Africa. Dans cette entreprise particulièrement, des noms ont été cités. Parmi les acteurs principaux mentionnés figurent le nom d’un jeune homme du nom d’Albin et une femme prénommée Bernadette, alias « Black Butterfly« . Selon le journal, ces derniers auraient été introduits dans ce milieu par Esther Biiga, également connue sous le nom de « Suzy » dans la célèbre série africaine « La Reine Blanche » d’Ebenezer Kepombia, dit « Mitoumba« . comme faisant partie des chevilles ouvrières du recrutement des acteurs locaux pour le compte de cette boite.
L’enquête de Jeune Afrique rapporte que:
« …Nous avons fait la connaissance d’Albin, un jeune Camerounais de Yaoundé repéré par une propriétaire de boîte de nuit, Esther Biiga.«
Le journal poursuit :
« Il est rejoint par Bernadette, repérée par cette même Esther Biiga. Cette dernière, face aux réticences de Bernadette lui assure que « les vidéos ne seront diffusées qu’en Europe ou sur les grands bouquets satellites ». La jeune femme se met en confiance et sur le fil devient ‘Black Butterfly’ (Papillon Noir, ndlr).«
L’enquête ajoute également que « l‘un des points communs entre ces deux histoires, tous deux ont été repérés par Esther Biiga, cette tenancière de boîte de nuit qui a de nombreux contacts dans le business du corps.«



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Esther Biiga se défend
Face à la vague d’indignation suscitée sur les réseaux sociaux, la rédaction de Laura Dave Média a contacté Esther Biiga ce mercredi 26 février 2025. L’actrice a bien voulu répondre à notre sollicitation, mais avec quelques pincettes :
« Je n’ai rien à dire à ce sujet. Du moins, pas pour le moment. L’affaire n’est plus à mon niveau. Mais ce qui est, c’est que j’en parlerai tôt ou tard« , nous a-t-elle répondu par téléphone, tout en invitant les internautes à s’intéresser également à ses œuvres en tant que cinéaste, qu’elle met sur le marché.
Qui est Esther Biiga ?
Esther Biiga est une jeune cinéaste camerounaise bien connue de l’industrie cinématographique camerounais, notamment pour son rôle de « Suzy » dans la série « La Reine Blanche ». Monteuse professionnelle, elle a fait ses preuves dans de nombreux films tels que « Auto-Reverse« , « Lien d’Acier » et « Royaume en Feu« . Elle est également propriétaire d’une boîte de nuit très prisée à Douala.

En parallèle, elle gère une agence de mise en relation via les réseaux sociaux. Sur son compte Facebook, elle publie régulièrement des offres d’emploi et des opportunités d’aide.
Interrogé quelques mois plutôt par Laura Dave Média, en novembre 2024 précisément sur les motivations qui l’ont poussée à créer cette agence, elle expliquait que :
« À la base, je suis quelqu’un de très maternelle. Aider les autres fait partie de mon quotidien. Aujourd’hui, avec l’omniprésence d’Internet, beaucoup sont au courant de mes actions. Ma page a toujours été ouverte à tous, mais récemment, j’ai décidé de publier du contenu accessible au grand public. Pourquoi ? Parce que de nombreuses personnes me confiaient leurs problèmes, et j’avais souvent peur de ne pas être à la hauteur pour répondre à chacun. Avec leur permission, je partageais donc leurs confessions pour recueillir les avis et le soutien de ma communauté. Pour ceux qui préféraient la discrétion, j’ai pris l’initiative de créer une agence de mise en relation. Cela fonctionne plutôt bien et continue à répondre aux besoins de chacun.«

Une affaire à suivre…
Pour lire l’entretien complet avec Esther Biiga, cliquez ici
Ève-Pérec N. BEHALAL