Depuis plusieurs jours, le Cameroun traverse une crise post-électorale. Le 27 octobre 2025, la situation a explosé après l’annonce officielle de la victoire de Paul Biya par le Conseil constitutionnel. L’annonce a provoqué des manifestations intenses dans les fiefs de l’opposition tels que Garoua et Douala avec plusieurs morts enregistrés. Face à cette situation, les figures de la culture au Cameroun expriment leur douleur.
Les voix de la scène culturelle
À chaudes larmes, la chanteuse Kameni s’exprime sur les réseaux sociaux.
Son texte, court, traduit son désarroi :
« Je me sens misérable 😭Que Dieu ait pitié de mon peuple ».

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L’actrice Rachel Nkontieu s’exprime également. Son message est un appel à la conscience nationale :
« j’écris avec les mains qui tremblent, les yeux pleins de larmes. Mon pays, mon Cameroun, je ne le reconnais plus. »
Elle parle des victimes, citant l’horreur des pertes humaines :
« Mes enfants meurent comme des bouts de pain. […] Neuf mois dans le ventre d’une mère, et puis plus rien. »
Rachel Nkontieu appelle à une autre forme d’action, écartant la violence :
« On veut la justice, oui. Mais pas dans le sang, pas dans les larmes. […] Changer les choses, c’est pas détruire, c’est construire autrement. »
Elle questionne la finalité de la violence :
« Le Cameroun, c’est notre maison à tous. Si on la brûle, on dort où ? ».

L’opposition à la violence et au vandalisme
D’autres personnalités ont également réagi. L’humoriste Duval Kadje partage sa tristesse, insistant sur le traumatisme émotionnel :
« Même le jour où on a refusé ma demande en mariage ne m’a pas fait mal comme cette journée, ce que je suis entrain de voir depuis le matin c’est tellement triste ».

L’artiste Mr Shyne s’est également prononcé en s’adressant aux manifestants. Il valide la légitimité de la protestation, mais dénonce le vandalisme :
« Les gars, manifester c’est bien, réclamer le changement c’est brave et courageux ».
Il questionne ensuite la destruction des biens privés :
« Mais la partie où vous cassez les commerces des Camerounais qui souffrent autant que vous […] c’est quoi le projet ?? ».
Il lance un appel au calme et à la responsabilité collective :
« SVP ARRÊTEZ… ne revendiquons pas le changement en étant nous mêmes les bourreaux des autres ! ».
Le pays est en deuil. La rue gronde. Les artistes, porte-voix d’une population, pleurent leurs frères et appellent au calme. La culture au Cameroun partage les émotions du peuple.

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Ève-Pérec N.BEHALAL





