Vous avez aimé danser sur les titres tels que « Salazar » et « Deranger » de Ténor ou encore « Bango Bango » de Lydol? Eh bien, derrière ces succès, il y a les petites mains du génie Ekie Bozeur, l’ingénieur de son qui fait des merveilles. Cette semaine, Laura Dave Média fait la part belle à ce talent culturel qui brille en faisant briller les autres.
De son véritable nom Fouematio Djimeli Boris, « Ekie Bozeur », né le 14 février 1988 à Dschang dans la Ménoua, région de l’Ouest- Cameroun est un ingénieur de son, technicien de studio, producteur et entrepreneur culturel.
L’histoire raconte que Ekie Bozeur a toujours cru en son rêve, celui de devenir l’un des meilleurs ingénieurs de son africain et il s’est donné des moyens pour y arriver.
Après l’obtention de son baccalauréat D en 2007 au Lycée classique de Dschang, Boris s’inscrit à l’Université de la même ville où il se forme pendant trois ans en physique. Parallèlement à ses études, Boris, le passionné de musique monte un home studio dans sa chambre d’étudiant qu’il nomme « Le Free Microfone », qui deviendra en très peu de temps l’un des labels et studios les plus en vue de la ville de Dschang. Entre ses études de physique et les séances d’enregistrement ou encore de montage de beats, Bozeur est partagé. Mais le choix ne tarde pas à être vite fait. Le jeune talent a facilement succombé aux yeux doux que lui faisait la musique.
Cependant, son choix ne sera pas compris par les siens, mais sa foi en l’avenir réussira à convaincre les plus sceptiques.
Fin 2013, Bozeur quitte sa ville natale pour aller ‘’se chercher’’ dans la capitale Yaoundé. Dans sa tête, le rêve est grand, l’envie de réussir et de tout casser est plus présente que jamais.
Conscient que pour devenir l’un des meilleurs comme il le souhaitait, il faut se former. Boris entre à l’IFCPA, l’Institut de Formation et de Conservation du Patrimoine Audiovisuel de la CRTV en 2013, et en 2016, il en ressort Technicien Supérieur en Art et technique audiovisuel, option ‘’Son’’.
De 2014 à 2016, Bozeur fait partie des effectifs de la Southland Music Business en tant que technicien de studio. Et en 2017, il fonde EBE Sarl (Ekie Bozeur Entertainment), une entreprise audiovisuelle au capital de 1.000.000 de FCFA.
En très peu de temps, son entreprise devient une référence pour les artistes d’ici et d’ailleurs.
Après un stage au ISIS de Paris et des séminaires de formation studio numérique et spectacle live entre 2018 et 2023, Bozeur obtient un nouveau diplôme d’ingénieur de Son.
Bozeur, le producteur
Bozeur n’est pas qu’un grand ingénieur qui se remplit les poches grâce à ses masterings et mixages des chansons de ses plus grands clients comme Tenor, Indira, Maalhox, Aloch, Lydol, il est aussi un producteur qui investit sur des jeunes talents. C’est dans cette optique qu’après plusieurs projets musicaux, EBE Sarl prépare un nouveau projet. Il s’agit de « Triomphe », un album de 13 titres interprétés par 14 artistes no-name camerounais de différents horizons.
Il forme aussi depuis 2019 plusieurs étudiants dans les métiers du son en beatmaking, prise de son, mixage et mastering.
Ekie Bozeur totalise à son actif plus de 3000 titres d’artistes locaux et 1000 titres d’artistes internationaux arrangés, composés, prise de voix, mixés et masterisés.
Il a été aux commandes de la régie son de plusieurs grands concerts au Cameroun comme celui du Français Booba en mai 2017 à Yaoundé.
De son étroite chambre d’étudiant à Dschang au studio professionnel multiservices et incontournable de la capitale politique du Cameroun, Yaoundé, Ekie Bozeur a fait du chemin et a encore beaucoup à donner, à faire et à transmettre, pour faire briller encore et encore, la musique camerounaise, africaine et internationale, dans les mois et les années à venir.
Ève-Pérec N.BEHALAL