Dans une correspondance adressée au ministère des Sports et de l’éducation physique le 15 juillet dernier, Louis Paul Motaze s’oppose à la demande de Narcisse Mouellè Kombi au sujet de la mise à disposition d’une ligne budgétaire à l’égard de Bello Bourdanne, en qualité de président de la Fédération camerounaise de Volley-ball. Une correspondance qui confirme l’impasse dans laquelle cette fédération est plongée depuis plusieurs mois déjà.
Bourdanne contre Abouem, une bataille sportive au parfum politique
En adoubant Bello Bourdanne à l’issue d’un processus électoral tumultueux, le ministère des Sports et de l’éducation physique pensait avoir fini avec d’éventuelles représailles. Seulement, une décision du Tribunal administratif du Centre a perturbé la quiétude précaire qui avait permis à Bello Bourdane d’organiser récemment le Championnat d’Afrique de Volley-ball au Cameroun. Cette décision de justice qui annulait le processus électoral qui a porté Bello Bourdanne à la tête de la Fecavolley, permet à Serge Abouem de rester le principal ordonnateur des finances pour le compte de la fédération. Tout ceci avec l’accord du ministère des finances qui n’a pas hésité à faire fuiter dans les réseaux sociaux son désaccord à l’égard de la volonté de son collègue si Minsep de faire évoluer cette situation en faveur de celui qu’il reconnaît comme étant le patron de l’instance faîtière du Volley-ball au Cameroun. Un désaccord qui cache mal les implications politiques dans la gestion de ce problème.
Bello Bourdanne
Serge Abouem
Du brouillard à l’horizon
De ce qui précède, il est difficile d’entrevoir un avenir radieux pour le Volley-ball au Cameroun. Conforté pas la décision de justice de la CCA et appuyé par certains pontes du régime, Serge Abouem, qui est par ailleurs un cadre au ministère des Finances a décidé de convoquer une nouvelle assemblée générale élective. Bello Bourdanne fait savoir qu’il s’agit là d’une énième tentative de déstabilisation d’une fédération qui travaille sereinement. Dans ce climat tendu, certains volleyeurs ne savent plus quoi faire, l’un d’eux qui a recueilli l’anonymat a confié à Laura Dave Média que cette situation ne laisse présager rien de bon et qu’il préfère «renoncer à son amour pour le volley-ball».
Georges Mbimbe