Un mot, un sourire, une question lancée sans y penser… et pourtant, elles s’en souviennent longtemps. Derrière les “Tu te maries quand ?” ou “Tu as grossi, non ?”, se cache une violence ordinaire qui ronge le moral de nombreuses femmes. L’actrice camerounaise Passy Ngah dénonce ces microagressions qui abîment la santé mentale et le sentiment de valeur personnelle.
Des questions qui font mal
Ces questions, posés dans des conversations quotidiennes touchent profondément: « Tu ne fais pas d’autres enfants ? », « Une belle femme comme toi, toujours célibataire ? » Ces phrases sont autant de jugements dissimulés sous le masque de la conversation.
Pour Passy Ngah, maquilleuse et actrice de cinéma camerounaise, il est temps d’en parler :
« Derrière un sourire forcé, il y a souvent une douleur qu’on ne dit pas. Le mariage ne se commande pas, l’amour ne se quémande pas, la maternité n’est pas un calendrier et le corps d’une femme n’est pas un sujet de débat. »

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Ces propos résonnent à une époque où la pression sociale pèse encore sur les épaules féminines. Être mariée, mère, mince, “dans la norme” : autant d’injonctions qui, répétées, deviennent un bruit de fond anxiogène.
Des paroles ordinaires, des blessures invisibles
Ces phrases échangées, souvent dans la sphère familiale ou amicale, s’apparentent à une violence psychologique. Boris Mbeumou, psychologue alerte : « cette pression constante peut provoquer stress, isolement et dépression. Dans des sociétés où le paraître et la réussite personnelle sont étroitement liés au statut marital ou à la maternité, ces jugements deviennent des armes silencieuses. » Selon Boris, elles renvoient les femmes à une image sociale figée : épouse, mère, mince et conforme. Une injonction permanente qui fragilise l’estime de soi et nourrit l’anxiété

Passy Ngah a appelé à une prise de conscience collective sur la manière dont certaines phrases peuvent affecter la santé mentale des femmes. Selon elle, respecter le rythme et les choix de chaque femme est important. Elle souligne également que les mots peuvent avoir des effets durables.

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Vanessa BAHO





