Installée en Côte d’Ivoire depuis trois ans, l’actrice et créatrice de contenu camerounaise Diana Bouli est revenue, lors d’un entretien dans l’émission ivoirienne « Show Chaud » sur les circonstances troubles qui ont motivé son départ du Cameroun. Harcèlement en ligne, tentative d’empoisonnement, rejet social, autant d’épreuves qui ont précipité son choix.
Sur le plateau de « Show Chaud« , Diana Hyllarie Bouli Essounga affirme avoir été la cible d’un acharnement numérique devenu physique : « J’étais victime de cyberharcèlement, mais ça ne se limitait pas à internet », a-t-elle déclaré. L’artiste a évoqué la réaction d’un homme, se présentant comme avocat, qui aurait menacé de saisir les autorités afin de faire suspendre ses comptes en ligne. L’objectif affiché : sanctionner ce qu’il considérait comme une mauvaise influence sur la jeunesse camerounaise.

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Face à ce climat hostile, Diana Bouli affirme s’être interrogée sur le sens de sa présence dans un espace qu’elle jugeait devenu toxique : « Je suis venue sur les réseaux pour partager de la bonne humeur. Pourquoi, en retour, recevoir autant de haine ? », a-t-elle questionné, ajoutant n’avoir rien fait d’autre que s’exprimer artistiquement
Le harcèlement n’était pas la seule difficulté qu’elle dit avoir rencontrée. L’actrice a révélé avoir été victime d’un empoisonnement le jour de son anniversaire à Douala, événement qu’elle qualifie de traumatisant : « Il faut le vivre pour comprendre, c’est très douloureux », a-t-elle témoigné. Informée de la situation, sa grand-mère aurait ensuite dissimulé des « anti-poisons » dans ses effets personnels, un détail qu’elle découvre plus tard avec surprise.

Cette succession d’incidents a convaincu Diana Bouli de quitter le Cameroun. Elle choisit alors la Côte d’Ivoire, où elle dit avoir trouvé un environnement plus ouvert : « Je ne vais pas comparer les deux pays, nous sommes frères. Mais ici, l’écosystème du showbiz est davantage tourné vers l’acceptation des différences des autres ».
Trois ans après son départ du Cameroun, Diana Bouli poursuit ses activités en Côte d’Ivoire, où elle évolue dans les domaines du divertissement et des réseaux sociaux. Son installation dans ce pays voisin s’inscrit dans une volonté de poursuivre sa carrière dans un environnement qu’elle décrit comme plus favorable à la diversité des profils artistiques.

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Rosy Mireille NANJIP