Se définissant comme la porte-parole des sans voix dans l’univers de la coiffure, la coiffeuse professionnelle et CEO de Carbrole hair and wigs souhaite montrer au monde et particulièrement au Cameroun son pays, qu’on peut réaliser ses rêves avec cet art. Le Kema hair event, acte 1 qui s’est ouvert ce jeudi 24 avril 2025 à Douala est le début de ce combat.
La coiffure, ce métier qui promeut l‘art des doigts, le maniement des cheveux et la sublimation capillaire est à l’honneur pendant 7 jours à travers le Kema hair event. La première édition de ce festival international de l’art capillaire se déroule du 24 avril 2025 au 30 du même mois à l’espace Aréna-Bonamoussadi, dans la capitale économique du Cameroun. La cérémonie d’ouverture tenue ce jeudi a connu la présence de sa marraine, Muriel Blanche, ses ambassadrices Mayole Francine, Blanche Bahoken et Rachel Nkontieu. Étaient également présents, la miss Ebony Central Africa 2025, l’équipe d’organisation du festival, les exposants et des visiteurs venus nombreux pour célébrer la beauté et l’art capillaire en particulier.





Si Carbrol Ebongue a décidé de mettre sur pied une telle initiative, c’est pour changer le regard sombre et péjoratif jeté sur son métier. Lors de son discours, elle rapporte que « les coiffeurs et les coiffeuses ont été trop mis à part dans la société, surtout au Cameroun. Dans nos familles, quand tu dis que tu veux faire dans la coiffure, c’est comme si tu avais dit que tu veux aller plus bas. La coiffure a été ma passion depuis le bas âge et je ne l’ai pas lâchée. Lorsque j’ai dit à mon père que je veux faire la coiffure, ce qu’il m’a répondu c’est : est-ce un travail ? ».

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« Je suis donc celle-là qui, poursuit-elle, parle pour les sans voix. Je veux montrer qu’avec cet art on peut réaliser ses rêves, on peut faire ce qu’on a toujours voulu. C’est un métier qui génère beaucoup d’argent ».
Des arguments que Gislaine Mangoua, coordinatrice générale de l’événement et par ailleurs, promotrice de K Consulting, n’a pas manqué d’appuyer. « La coiffure qui autrefois était un métier qu’on faisait parce qu’on n’avait pas réussi dans les autres domaines et qui a longtemps porté ces stigmates, est aujourd’hui bien plus qu’un simple métier. C’est un véritable vecteur de développement économique reconnu à travers le monde », souligne-t-elle.

Valorisation de la coiffure africaine
Pour souffler après la série des discours, un défilé de coiffures a été proposé au public. On a pu découvrir le talent et la créativité de l’initiatrice de ce festival : des coiffures africaines réalisées sur des cheveux afro et défrisés à partir de mèches. Un bel hommage rendu à ces coiffures qui ne sont plus très prisées aujourd’hui.

Pour Carbrol Ebongue, la présentation de ses œuvres et le lancement de Kema hair event sont l’aboutissement d’un rêve. «Un rêve que j’ai porté longtemps avec humilité et détermination. Un rêve né dans les couloirs de nos salons, les regards de nos clients, dans les mains de celles et ceux qui coiffent, créent et inspirent chaque jour, souvent dans l’ombre », a-t-elle confié.
Quand la coiffure réuni les actrices de cinéma
Si Muriel Blanche et Rachel Nkontieu se sont serrées les coudes pour accompagner Carbrol Ebongue dans son projet, c’est notamment parce que la coiffure joue un rôle prépondérant dans leur univers. Muriel Blanche, la marraine de Kema Hair Event affirme que « la coiffure lui a permis d’entrer dans des rôles, de transformer des émotions, de se connecter avec ses racines ». Mais au-delà de son expérience personnelle, associer son image à l’évènement est également une volonté de « rendre hommage à la coiffure, un art qui va bien au-delà de la simple beauté », lance t-elle.
Partageant ses impressions sur l’évènement, Rachel Nkontieu, félicite Carbrol Ebongue, « qui a tellement cru en elle et qui a déployé les moyens physiques et financiers pour interpeller ses collègues, les valoriser et hisser son métier au plus haut point ».


Pour cette première édition du Kema hair event, un concours de coiffure a été lancé, avec une cagnotte de 2.000.000 de FCFA en jeu. Près de 200 candidats avaient été sélectionnés au début mais juste une trentaine a été retenue pour continuer jusqu’à la finale prévue le 30 avril 2025. Le vainqueur devra donc briller par « son professionnalisme pour espérer remporter la cagnotte du concours », fait savoir la promotrice de l’événement.

Fadira Etonde