Sandra Nelly Kom s’est confiée à la rédaction de Laura Dave Média dans un entretien bouleversant, révélant une partie méconnue de son histoire personnelle. L’actrice et productrice camerounaise revient sur le traumatisme du repassage des seins, qu’elle a elle-même subi dans son enfance. À travers son témoignage, elle dénonce aussi les incisions imposées à d’autres jeunes filles. Un plaidoyer fort contre des violences physiques encore trop banalisées.
Le poids d’une tradition imposée
« Ça faisait tellement mal… » C’est avec ces mots que Sandra Nelly Kom entame le récit d’une douleur longtemps tue. Très jeune, elle a été confrontée à l’une des pratiques les plus controversées de certaines communautés africaines : le repassage des seins.
Cette pratique, souvent présentée comme un acte d’amour protecteur, est en réalité une violence déguisée.
« Quand tu te développes, quand tu grandis… Elle essaie de contenir tes seins. Elle veut te protéger, parce qu’elle ne veut pas que les garçons te regardent. »

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Chaque soir, Sandra vivait ce rituel avec appréhension :
« À chaque 20 heures, c’était le rituel. Le jour alors où tu as la malchance qu’on utilise la petite pierre sur laquelle on a écrasé le piment et on a pas bien lavé avant de chauffer, tu ressens une double douleur…»
Les brûlures, les douleurs persistantes, l’humiliation silencieuse. Parfois, les conséquences sont irréversibles :
« Une amie à moi… sa poitrine ne s’est plus développée. »

Donner la parole aux silences
Si elle n’a pas subi les incisions elle-même, Sandra a recueilli de nombreux témoignages de femmes marquées par cette autre forme de mutilation imposée dans l’enfance. Ces récits l’ont bouleversée, au point de vouloir en faire une œuvre de mémoire collective.
« Cicatrices », une série qui soigne par la vérité
C’est ainsi qu’est née « Cicatrices » une série inspirée à la fois de son vécu et de celui d’autres femmes. Un cri artistique et social, qui a su émouvoir critiques et spectateurs, jusqu’à remporter l’Oscar de la meilleure série camerounaise aux Écrans Noirs 2025. Une victoire pour la vérité. Et pour toutes celles qu’on a trop longtemps fait taire.

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Vanessa BAHO





