L’humoriste camerounais Fingon Tralala a présenté ce mercredi 18 décembre 2024 à Douala, son tout premier ouvrage autobiographique intitulé « LA COMÉDIE, PLUS QU’UN ART : une HISTOIRE-une PASSION ». C’était au cours d’une conférence de presse qui a réuni les Hommes de médias et plusieurs personnalités culturelles de renom.
Après trois ans de travail acharné, Fingon Tralala, illustre comédien et humoriste camerounais consigne dans un livre, ses décennies d’aventures dans l’art comique:
« Je me suis demandé, qu’est-ce que je vais laisser comme héritage… Le vrai Fingon est dans ce livre, ce n’est pas sur Facebook« , a expliqué Fingon sur ses motivations.
Lors de cette présentation faite au cours d’une conférence de presse le mercredi 18 décembre 2024, et qui a réuni les Hommes de médias et plusieurs personnalités culturelles parmi lesquelles Prince Ndedi Eyango, Sergeo Polo, Jean De Dieu Tchegnebe, Ebenezer Kepombia, Steve Fah, Moustik Karismatik, Serge Belang, Daniel Nsang à Douala, Fingon Tralala, né Serge Tchami, a plongé son auditoire dans les souvenirs de son enfance au quartier populaire Nkolmitag à Douala. Issu d’une famille monoparentale, l’humoriste a partagé des anecdotes inspirantes qui retracent avec une authenticité désarmante, les moments forts de sa vie, de ses débuts modestes à sa consécration en tant qu’icône de la comédie camerounaise.
Son livre, qu’il décrit comme « un remède pour les personnes qui ont vécu des choses difficiles”, aborde sans fard ses succès, mais aussi les turbulences qu’il a connues sur les plans personnelle et professionnelle, entre buzz, clash et polémiques :
« Le métier que je fais n’est pas facile. On m’a déjà traité de tous les noms d’oiseaux. D’aucuns qu’on a aidés vont jusqu’à nous traiter d’ingrats, nous accusant de les avoir exploités, comme ci en venant ils sont venus avec quelque chose.”, déplore-t-il en évoquant les défis de travailler avec de jeunes talents.
L’exil en France
Revenu au Cameroun il y a quelques années après avoir passé six ans en France, Fingon Tralala explique dans cet ouvrage sa décision de revenir sur la terre de ses ancêtres:
« La première fois que j’ai eu la chance de mettre pied en Europe, c’était pour rester, parce que j’avais peur de la honte après avoir vu les conditions dans lesquelles les aînés dans la comédie sont décédés ici. Ici. Au Cameroun, personne ne prête attention aux comédiens, que ce soit le ministère de tutelle (Minac, ndlr) ou nos entreprises. Quand vous vous battez, même à vous donner un nom, une personnalité, personne ne vous respecte. On adore quand tu fais des courbettes pour te faire prester. Mais, ils font les courbettes aux autres et estiment que c’est eux qui méritent les grosses sommes d’argent.«
Dans son livre, Fingon Tralala n’a pas manqué de s’expliquer sur son divorce d’avec l’influenceuse Flore la Brésilienne, et de pousser un coup de gueule contre les critiques incessantes et souvent infondées qui circulent à son sujet sur les réseaux sociaux:
« 90% des choses dites à mon sujet sur les réseaux sociaux sont fausses. Il est tellement facile pour certaines personnes aujourd’hui de dire du n’importe quoi sur les autres surtout dans notre société où le mal va très vite. L’artiste humoriste doit être respecté« , a-t-il lancé.
Le livre de 156 pages édité par GLC Sarl, offre bien plus qu’une autobiographie de l’humoriste. « LA COMÉDIE, PLUS QU’UN ART : une HISTOIRE-une PASSION » livre une part de son âme.
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Ève-Pérec N.BEHALAL